Derniers adieux à l’ex-chancelier Helmut Kohl
SPIRE, Allemagne — Les Allemands et les Européens ont salué une dernière fois Helmut Kohl, samedi, un ancien chancelier allemand qui a amené son pays vers la réunification en 1990 et dont les efforts pour la paix et la stabilité résonnent encore dans l’Europe actuelle.
Des centaines de dignitaires ont assisté à une messe à la cathédrale de Spire, en Rhénanie-Palatinat, la région natale de l’ancien chancelier.
Plus tôt dans la journée, des dirigeants de partout dans le monde avaient rendu un dernier hommage à M. Kohl au siège du Parlement européen, à Strasbourg, en France.
Helmut Kohl, qui est décédé le 16 juin à l’âge de 87 ans, est la première personne à être honorée officiellement par l’Union européenne (UE).
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, a souligné que l’ancien chancelier était un «patriote allemand», mais aussi un «patriote européen».
Il s’est souvenu que M. Kohl avait essuyé des larmes de joie lorsque l’UE avait commencé à accepter en son sein d’anciens pays communistes de l’est du continent.
De 1982 à 1998, le chancelier Helmut Kohl a dirigé son pays dans sa réunification, mais il a aussi été à l’origine de la devise européenne, l’euro, qui est maintenant utilisée dans 19 pays.
«Helmut Kohl nous a donné la chance d’être impliqué dans quelque chose que plus grand que nous», a déclaré l’ancien président américain Bill Clinton.
La chancelière allemande, Angela Merkel, a affirmé que la vision et la persévérance de M. Kohl avaient eu des retombées historiques.
«Sans Helmut Kohl, la vie de millions de personnes qui vivaient derrière le mur (de Berlin) jusqu’en 1990 aurait pris une tournure totalement différente, dont la mienne», a souligné Mme Merkel, qui a grandi du côté Est du mur, qui était communiste.