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Gros, gros coup de cœur pour Un chef à la cabane

Photo: unchefalacabane.telequebec.tv

Je le dis d’entrée de jeu: je ne suis pas une irréductible de Martin Picard et du Pied de cochon. Je reconnais l’apport du chef à la gastronomie québécoise, mais mon (fragile) estomac proteste contre tout ce gras, ce sucre et ce… trop.

Je n’étais pas fan non plus de sa précédente émission Martin sur la route, que je trouvais un peu trash (à mon goût).

Mais là, je dois me rendre à l’évidence, j’aime vraiment beaucoup cette deuxième saison d’Un chef à la cabane présentée les vendredis soirs à Télé-Québec (20h).

Dans cette série de huit épisodes, on suit Martin Picard et son équipe à la Cabane à sucre Au pied de cochon, à travers leurs préparatifs pour l’ouverture de la cabane, de l’automne jusqu’à la première coulée de sève.

Je trouve fascinant tout ce qu’ils font, lui et sa gang: jardin immense, élevage de cochons, savon, canards gavés au sirop d’érable et bien sûr, du sirop d’érable. Une véritable fourmillière, un terrain de jeu, un laboratoire pour le chef et ses acolytes qui souhaitent, à terme, produire une bonne partie de ce qu’ils cuisinent. Ils «bizounent» du matin au soir pour faire de l’érablière et de la cabane un milieu qui fonctionne plus ou moins en autarcie.

J’admire la philosophie qui se dégage des actions de Picard. Tout se tient, tout s’emboîte. Par exemple, il a dû couper de gros érables qui menaçaient de s’effondrer sur le toit de la cabane. Eh bien, pour garder «vivants» ces érables, il a demandé à son oncle, homme à tout faire, de lui faire des tables pour la cabane avec le bois. Et le résultat est magnifique. L’adage «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme» prend ici tout son sens. Ou encore, lors du plus récent épisode, on a assisté à la fabrique de savon artisanal fait avec le gras des cochons élevés à la cabane.

Les recettes concoctées par Martin Picard avec le chef Vincent Dion-Lavallée et la pâtissière Gabrielle Rivard-Hiller ne sont pas des recettes du mardi soir. Elles sont complexes et peu accessibles pour le grand public, mais c’est tout de même intéressant de voir comment fonctionne cette cabane qui affiche complet des mois avant son ouverture printanière année après année. De les voir s’éclater à faire des plats gargantuesques avec ce qu’ils ont récolté, tué, élevé.

J’aime voir comment germe les idées dans la tête du chef épicurien, sa relation avec ses employés, avec sa famille. J’aime voir tous ces gens travailler pour promouvoir notre terroir. Avec cette émission, on passe une heure captivante devant le téléviseur, une heure où on se rend compte qu’il est possible d’entreprendre des grandes choses quand on y croit.

Si vous êtes intrigués et voulez rattraper le temps perdu, toutes les émissions sont disponibles sur le site de Télé-Québec.

Bonne écoute!

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