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Où sont les femmes?

Photo: Archives Métro

Le magazine Le Chef a publié mardi son top 100 des 100 chefs au monde «chez qui il faut avoir été»,  selon une enquête réalisée auprès de 512 chefs internationaux à 2 ou 3 étoiles Michelin.

Parmi ces grands chefs, on retrouve sans surprise les Paul Bocuse, Joan Roca, Thomas Keller, Michel Troigros et autres Daniel Boulud.

Là où se trouve la surprise, c’est au niveau de la représentation des femmes dans ce palmarès. Seulement cinq femmes chefs se retrouvent sur cette liste, soit la Française Anne-Sophie Pic, les Espagnoles Carme Ruscalleda et Elena Arzak et les Italiennes Annie Feolde et Annie Pinchiorri.

Cinq femmes sur cent! Ça laisse pantois. Où sont les femmes? Pourquoi sont-elles si faiblement représentées dans une liste si prestigieuse?

Parallèlement, se tenait ces jours-ci la compétition Bocuse d’or à Lyon, en quelque sorte les jeux olympiques de la cuisine. Vingt-quatre chefs se disputaient les honneurs; vinq-quatre hommes. Zéro femmes. Quelques jeunes femmes commis (2 ou 3), mais aucune chef.

En août dernier, je m’étais intéressée à la question à la suite de la publication d’un rapport d’Influence communication, qui disait que le poids des femmes chefs du Québec à l’international n’était que de 5,54%. Il est légèrement plus élevé dans les médias du Québec, avec 12,90%.

Qu’est-ce qui peut expliquer ce retard au niveau de la représentation féminine dans les hautes sphères de la gastronomie? Difficile conciliation travail-famille, métier dur physiquement et psychologiquement, un certain machisme? Les réponses sont loin d’être, permettez-moi le jeu de mots, tranchées au couteau.

Qu’est-ce que ça prendra pour que les femmes envahissent le «boys club»?

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