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Une mine d’or dans l’Ouest canadien

Photo: Architectes : ACDF / ARCHITECTURE 49 / Groupe IBI

Les cabinets d’architecture québécois n’ont plus vraiment le choix. S’ils souhaitent prendre de l’expansion et décrocher de gros contrats, ils doivent exporter leur créativité et leur expertise hors de la province.

La firme montréalaise ACDF, qui mise de plus en plus sur de lucratifs contrats dans l’Ouest canadien, en est un parfait exemple.

En plus de plancher sur deux mandats totalisant près de 700M$ dans la région de Vancouver, soit le déménagement du casino [un des plus importants développements immobiliers en sol canadien] et la conception d’une tour de 42 étages, ACDF vient de se voir octroyer un nouveau projet de 50M$.

La firme montréalaise devra ainsi développer au cours des prochains mois, en collaboration avec la firme Architecture 49, un complexe hôtelier de 120 chambres, auquel se juxtaposera une section résidentielle [dont le nombre de condos reste à déterminer], à Surrey, en banlieue de Vancouver.

«Avec le train aérien qui a été développé ces dernières années, le SkyTrain, il y a plusieurs petites villes [dans le Grand Vancouver] qui sont en plein boom immobilier, m’expliquait récemment le président d’ACDF, Maxime-Alexis Frappier. Surrey, qui est la dernière station sur cette ligne de train, en fait partie. Autour du terminal, il y a une multitude de projets qui sont en train d’émerger.»

«Les promoteurs commencent à comprendre la plus-value de la créativité, du bon design. Ce n’est pas quelque chose qui leur fait dépenser plus d’argent, c’est quelque chose qui leur en rapporte davantage!» – Maxime-Alexis Frappier, architecte

Au bout du fil, l’architecte parlait avec fébrilité de ce nouveau mandat, mais il restait bien conscient des défis de taille qui se dessinent à l’horizon.

Le premier: concilier les différentes échelles du quartier, qui abrite de simples bungalows aussi bien que des tours de plus de 25 étages. «Il faudra que j’arrive à faire un projet qui soit un trait d’union dans le secteur, pas juste une nouvelle tour qui sort de nulle part», poursuit-il.

Le second défi, selon lui, est plutôt de nature créative. Le promoteur immobilier derrière le projet a explicitement demandé une signature architecturale audacieuse, qui se distinguera des autres tours vancouvéroises.

«Les promoteurs commencent à comprendre la plus-value de la créativité, du bon design, mentionne M. Frappier. Ce n’est pas quelque chose qui leur fait dépenser plus d’argent, c’est quelque chose qui leur en rapporte davantage! Les promoteurs ont besoin de se différencier parce qu’il y en a plein d’autres qui lancent des projets. L’architecture devient leur branding. C’est avec ça qu’ils vont vendre leur projet.»

Au moment de mon appel, l’architecte commençait à peine à tracer les grandes lignes de son futur complexe. Son dilemme: créer une seule grande tour qui fusionnerait l’hôtel aux copropriétés ou dessiner deux volumes distincts qui cohabiteraient l’un à côté de l’autre? À suivre…

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