Sexualité épanouie même après l’ablation d’un testicule
Véronique Vincelli - Métro
Au Canada, avril est le mois de la sensibilisation au cancer. Un moment pour se réunir, se soutenir et échanger sur cette maladie aux nombreux visages.
Curieusement, il existe une forme de hiérarchie dans «l’importance» accordée aux cancers. Les personnes atteintes de certains types, comme le cancer testiculaire, disposent malheureusement de très peu d’information sur la maladie.
Bien que le cancer testiculaire soit la première cause de cancer chez les hommes entre 15 et 35 ans, cette maladie reste un sujet tabou. Jusqu’à ce jour, plusieurs ignorent même son existence! L’âge des victimes est un facteur contribuant grandement au manque de communication sur cette problématique. En effet, il peut être embarrassant pour un jeune homme touché par ce cancer de parler de sa situation et d’aller chercher l’aide nécessaire.
La cause exacte de ce cancer est inconnue. Toutefois, des facteurs de risque tels un testicule non descendu dans le scrotum ou des antécédents familiaux sont souvent observés. Dans certains cas, par contre, aucun facteur prédisposant n’est identifiable. Détecté à un stade précoce, le cancer testiculaire se soigne généralement bien. Son taux de guérison est supérieur à 90 %. Cependant, il reste souvent asymptomatique dans les premiers stades de la maladie.
Réaliser un auto-examen des testicules (AET) est une pratique mensuelle simple qui constitue un atout pour votre santé, mais qui ne se substitue pas à un examen médical. Il permet de se familiariser avec la forme et la texture normale de vos testicules et vous aide à mieux déceler les changements.
Le meilleur moment pour pratiquer l’AET est après une douche ou un bain, car le scrotum est alors plus détendu. Devant un miroir, examinez visuellement celui-ci. Placez deux doigts sous un testicule, le pouce au-dessus et faites-le rouler doucement pour l’inspecter dans son ensemble. Répétez le geste. Un testicule en santé est lisse et de consistance égale.
Sachez qu’avoir une vie sexuelle épanouissante à la suite d’un cancer testiculaire est bien possible. L’ablation d’un testicule entraîne rarement des dysfonctions érectiles. Certains traitements peuvent néanmoins causer la stérilité. L’entreposage du sperme reste une possibilité. Pour de plus amples informations, consultez le site de Cancer Testiculaire Canada.
Auto-examen
Réaliser un auto-examen des testicules (AET) est une pratique mensuelle simple qui constitue un atout pour votre santé, mais qui ne se substitue pas à un examen médical. Les points à surveiller sont les suivants :
- présence d’une masse dure et irrégulière;
- tout changement dans la grosseur, la forme, la consistance, la sensibilité, la sensation des testicules, du scrotum ou de l’épididyme (structure semblable à une corde au somment des testicules);
- douleur ou sensation de lourdeur dans les testicules, le scrotum ou le bas du ventre.
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