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Le mentorat, ça change pas le monde, sauf que…

Photo: Collaboration spéciale

Malgré son jeune âge, Marie Laplante-Anfossi, 16 ans, a déjà la fibre entrepreneuriale. L’an dernier, elle effectuait son premier stage en milieu de travail aux côtés du Dr Michel L’Allier, chirurgien à l’Hôpital Sainte-Justine. L’adolescente, curieuse de découvrir le marché du travail, y allait par la suite d’un autre stage dans une pâtisserie-chocolaterie, tout cela grâce à Classes Affaires, un programme gratuit offert par l’organisme sans but lucratif MR3 Montréal Relève, mis sur pied par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et la Ville de Montréal en 2001.

«J’ai découvert la réalité de ces métiers, les tâches à accomplir au quotidien, et les bons côtés comme les mauvais. J’ai aussi appris sur moi-même, ce que j’aimais le plus, le moins, si je me voyais faire ces métiers et adopter leurs façons de vivre pour la majeure partie de ma vie», explique la jeune femme.

Vive et enjouée, la jeune Marie a des intérêts variés en sciences, en musique, en littérature et en sciences humaines. Évoluer dans un milieu propre à un domaine lui a permis «d’explorer de l’intérieur» et ainsi de se faire une idée plus précise sur la profession et ses exigences, comme les horaires parfois difficiles d’un médecin ou d’un pâtissier.

«J’ai appris qu’il y avait des aspects de ces emplois qui me plaisent particulièrement, comme le contact avec les gens, l’application des connaissances, la minutie, la stimulation constante.» Les dirigeants de MR3 Montréal Relève lanceront ce printemps une invitation aux entrepreneurs de Mont­réal pour qu’ils accueillent un adolescent. Pour l’édition 2011-2012, une vingtaine d’écoles secondaires publiques sont inscrites, et MR3 Montréal Relève aura besoin d’au moins 2 000 mentors pour répondre à la demande.

Pistes utiles pour la relève
La relève est un sujet qui préoccupe beaucoup d’intervenants québécois, à commencer par les élus à l’Assemblée nationale. En novembre, le gouvernement lançait la première stratégie consacrée exclusivement au soutien à l’entrepreneuriat (lequebecvousadmire.com). Cette mesure s’est ajoutée au Défi de l’entrepreneuriat jeunesse, lancé en 2004.

Des centres de recherche universitaires s’intéressent également à cette question, tout comme la Fondation de l’entrepreneurship du Québec, qui offre différents services, notamment de la formation pour mentors, et qui publie des données sur le milieu des affaires.

Le milieu des affaires, tant au privé qu’au public, tente aussi de stimuler le goût de l’entrepreneuriat et de soutenir les jeunes entrepreneurs. C’est le cas du journal Les Affaires qui organise, en collaboration avec le Fonds de solidarité FTQ, le concours Créateurs d’avenir; de l’organisme Montréal In Vivo, qui tente de recruter des mentors; et de l’organisme MR3 Mont­réal Relève, qui lance aussi un appel aux mentors pour qu’ils conseillent quelque 2 000 adolescents du secondaire cet été.

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