Mobilité

Une Coupe Grey pour la Chevrolet Cruze

filionn - Métro

6 décembre 2010 à 12h00 4 minutes de lecture

GM l’a, sa victoire. Sa Chevrolet Cruze a tout ce qu’il faut pour assurer à l’équipe de bons succès. Même si, en route, il lui faut batailler contre les Honda Civic, Mazda3, Toyota Corolla et autres icônes du monde automobile.

Est-ce parce qu’elle a été conçue en Europe, comme l’a été feue la Saturn Astra qu’on aimait tant? Toujours est-il que la Chevrolet Cruze est d’une belle solidité et d’un grand plaisir à conduire! Certes, elle l’est moins à regarder, avec son design peu endiablé qui ne frappe pas l’imagination. Reste que ses dimensions extérieures sont plus imposantes que celles de la plupart des véhicules de la concurrence, et ça en impose. Et si ces dimensions ne se traduisent pas, à l’intérieur, par un dégagement à la tête et aux jambes plus généreux, le coffre, lui, est définitivement plus spacieux.

Surtout, la compacte gagne ses galons avec un habitacle ultrasoigné. C’est comme si GM avait pris le meilleur de ses plus grandes voitures pour en faire profiter sa nouvelle compacte. On a misé sur plus gros : plus grands sièges (très confortables), plus gros volant, tableau de bord plus marquant, etc. Nous n’irons pas jusqu’à dire que l’ensemble est plus raffiné. Car on retrouve à l’intérieur de la Cruze ce style lourdaud qui prévaut dans les autres produits GM, de même que ces sempiternelles commandes qu’on ne sait pas bien comment, d’instinct, manier. Nous dirons quand même «recherché», merci à une insonorisation quasi parfaite ainsi qu’à des matériaux de qualité bien assemblés, même dans la version de base.

Cette dernière débute à un prix alléchant de 14 995 $, ce qui comprend le groupe électrique! Sachez toutefois que ces variantes sont actuellement très rares (GM commence à peine à les assembler) et que leurs frais de transport et de préparation atteignent les 1 945 $ – c’est 600 $ de plus que la moyenne des autres compactes de la catégorie… Sous le capot de la Cruze, deux choix de moteur quatre cylindres. Nous n’avons testé la version de base que sur quelques kilomètres, mais on peut dire que, même dans sa variante la plus simple, la Cruze propose une bonne puissance, garde sa solidité sur la route et a une boîte manuelle (six rapports) plaisante à manier.

Notre essai d’une semaine à bord d’une Cruze avec moteur 1,4 litre turbo nous a permis de profiter d’accélérations douces et linéaires. Les 138 chevaux sont suffisants pour propulser celle qui, à 1 462 kg, est quand même plus lourde que la moyenne. La boîte automatique propose le passage au mode manuel, mais on s’en sert peu, merci à un bon étagement des
six rapports. Sur l’autoroute, on obtient du 6,2 L/100 km, ce qui est une belle frugalité. Le meilleur qualificatif que l’on puisse associer à la suspension à poutre de torsion, aux freins arrière à tambour et à la direction électrique, c’est qu’on demeure «surpris» à la lecture de ces spécifications, tant la voiture n’évoque pas de telles origines modestes. Au contraire, l’ensemble est bien réglé et, répétons-le, d’une grande solidité sur la route.

Et nous avons été gâté avec la foule d’options intéressantes qui équipaient la Cruze dont nous avons fait l’essai (sièges chauffants, Bluetooth, démarreur à distance, système de navigation, toit ouvrant, climatisation automatique, radar de recul… alouette!). Ces options font bien sûr grimper la facture à plus ou moins 23 000 $ et, à ce prix-là, on ne peut s’empêcher de penser à la Subaru Impreza qui, elle, est offerte avec la traction intégrale. Reste que la Cruze, dans sa variante élaborée, vient de remporter le prix de la Meilleure voiture économique (plus de 21 000 $), décerné par l’Association des journalistes automobiles du Canada.

GM devra maintenant convaincre la clientèle qu’une bonne compacte bien équipée et intéressante à conduire, ça ne se trouve pas uniquement chez les concessionnaires japonais. Et vivement que GM duplique son bon coup avec une variante à hayon de sa Cruze!

Le pour et le contre
POUR