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Manger l’histoire à la sauce 375e

Photo: Josie Desmarais

Contrairement aux apparences, une foule d’options s’offrent à ceux qui veulent célébrer les 375 ans de Montréal par un gueuleton d’époque.

Au XVIIe siècle, en Nouvelle-France, il est plus facile qu’en France de diversifier son assiette, car de grands espaces restent encore accessibles à tous pour la chasse et la pêche. En France, par contre, la majorité des terres sont déjà privées.

«Néanmoins, à cause du climat, l’assiette de l’habitant reste encore principalement faite de bouillis l’hiver et de salades l’été», souligne Éric Michaud, conteur et collaborateur de plusieurs musées d’histoire pour lesquels il réalise des recettes anciennes.

Ce dernier souligne que c’est du côté de la cuisine bourgeoise qu’il faut se tourner pour trouver les recettes les plus appétissantes. «Les trois délicatesses de l’époque, c’est la patte d’ours, le mufle d’orignal et la queue de castor», ajoute-t-il. La morue de Terre-Neuve est aussi nommée dans les guides de recettes français comme étant très goûteuse.

Au milieu du XVIIe siècle, on assiste à une petite révolution culinaire en France, qui s’étend jusque dans les contrées lointaines d’outre-
Atlantique. «Alors que les bistros privilégient encore la cuisine classique, les tenants de la cuisine nouvelle rejettent la surutilisation des épices et du sucre. On assiste alors à l’apparition de la cuisine au beurre et à la crème», ajoute Éric Michaud. C’est à cette époque aussi qu’apparaît le fameux mille-feuilles dont la recette a peu changé depuis.

Pour les inconditionnels des livres de cuisine, Éric Michaud conseille de se procurer Le cuisinier français de Pierre-François La Varenne publié en 1651 et Le cuisinier roïal et bourgeois de François Massialo.

Mis à part le fait que ces ouvrages ne se trouvent pas chez le libraire du coin, il faut s’habituer au fait que les indications des quantités et des temps de cuisson ne sont pas des plus précises, résume le conteur.

En plus de la recette de nulle, une omelette aromatisée à l’eau de rose présentée ci-contre, Métro vous propose, pour l’apéro, le blé d’Inde fleuri, l’ancêtre du pop-corn tel qu’imaginé par les Iroquois. Il faut faire éclater des grains de maïs dans de la cendre chaude pour lui donner un petit goût fumé. Il y a aussi la possibilité de tremper le maïs soufflé dans de l’eau d’érable et de laisser sécher le tout, ce qui donnera à votre snack un petit goût sucré qui vous fera réaliser que la marque Cracker Jack ferait bien de verser des redevances aux Iroquois!

En bonus:  LE POULET À LA TARTARE (Attention, ça ne signifie pas que le poulet est cru!!)

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