Soutenez

McDonald’s veut réduire l’utilisation d’antibiotiques dans ses burgers

Photo: © McDonald's Canada

En plein débat sur la résistance croissante aux antibiotiques, McDonald’s a dévoilé mardi un plan visant à réduire partout dans le monde la présence de ces substances dans le boeuf utilisé dans ses burgers, élargissant ainsi son objectif d’assainissement de ses menus au-delà du poulet.

Le géant américain du fast-food a détaillé mardi un plan en trois étapes, qui consistera d’abord à mener une étude sur l’usage des antibiotiques dans les dix pays qui lui fournissent le plus de viande bovine.

Le groupe établira ensuite d’ici fin 2020 des objectifs de réduction de cet usage, et communiquera sur les progrès effectués à partir de 2022.

«McDonald’s pense que la résistance aux antibiotiques est un sujet de santé publique majeur et nous prenons au sérieux l’opportunité que nous confère notre position d’agir à grande échelle pour répondre à ce défi», a affirmé Keith Kenny, en charge du développement durable pour la firme, cité dans un communiqué du groupe.

McDonald’s avait déjà fait part en 2017 de son intention de réduire au cours des prochaines années le traitement aux antibiotiques des poulets qu’elle sert à travers le monde. D’autres enseignes américaines comme Walmart ou Tyson Foods ont aussi annoncé des mesures pour réduire ou éliminer l’utilisation d’antibiotiques dans le poulet.

Cette prise de conscience intervient dans le sillage d’avertissements de plusieurs professionnels du secteur de la santé ainsi que de l’adoption d’une résolution lors d’une assemblée générale des Nations unies en septembre 2016 appelant à une action coordonnée pour empêcher l’utilisation abusive de ces médicaments.

Les progrès réalisés sur le poulet n’ont toutefois pas connu le même succès sur la viande de boeuf, a remarqué lundi dans un post de blog Lena Brook, experte des questions alimentaires pour le Natural Resources Defense Council, une ONG consacrée à la protection de l’environnement.

Selon Mme Brook, «43% des antibiotiques ayant une implication médicale importante vendus au secteur de l’élevage aux Etats-Unis sont destinés à l’industrie de la viande bovine, contre seulement 6% au poulet».

«Une large majorité de ces médicaments sont distribués massivement dans les aliments ou l’eau, souvent à des animaux qui ne sont pas malades, pour les aider à survivre parqués, dans des conditions insalubres, dans certaines fermes industrielles», a-t-elle ajouté.

Mme Brook a toutefois félicité l’annonce du géant du fast-food, estimant que «dans la bataille visant à arrêter l’usage massif des antibiotiques, la décision de McDonald’s envoie un message clair sur le fait qu’on ne pourra bientôt plus tolérer les pratiques actuelles».

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.