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Le St. Cyr: la cuisine française du Red Light

Situé dans le nouvel édifice Le 2-22, le St. Cyr propose une cuisine d’inspiration française. Juste à l’angle de la rue Sainte-Catherine et de la Main, en plein cœur du Quartier des spectacles, le St. Cyr, ouvert depuis le début du mois de février, est un clin d’œil à l’âge d’or du Red Light de Montréal. Son nom rend également hommage à la plus célèbre des effeuilleuses montréalaises des années 1950 : Lili St-Cyr.

Quand on rentre au St. Cyr, on distingue d’emblée quatre espaces conçus pour différentes occasions : un bar animé, un coin lounge plus intime, une grande salle lumineuse et un coin bistro. L’hôtesse nous débarrasse de nos manteaux et nous installe à notre table réservée. À peine sommes-nous assis qu’on nous propose une serviette humide et chaude pour nous nettoyer les mains; un petit plus vraiment apprécié. On nous apporte la carte concoctée par le chef français Grégory Paul (anciennement du Local et du Hachoir). D’inspiration française, la carte propose des plats classiques et d’autres plus élaborés.

Dans l’assiette
Pour nous ouvrir l’appétit, on nous sert une tapenade accompagnée d’un choix de pain. On savoure en même temps un verre de vin rouge de la Nouvelle-Zélande, un Malborough Huia. Pour l’entrée, notre choix se porte immédiatement sur l’escalope de foie gras poêlée à cru sur une crêpe aux pleurotes, pois gourmands en salade, confit d’échalotes et vinaigrette au jus de fruit de la passion. Le foie gras est tout simplement exquis. La cuisson est parfaite : c’est fondant à l’intérieur et légèrement croûté à l’extérieur.

Notre invitée, quant à elle, a opté pour les pétoncles des îles rôtis en coque, pommes à cidre et noisettes torréfiées, zéphyr au cidre du Québec. Une petite erreur dans la commande nous permet d’avoir une seconde assiette de pétoncles! Quelle délicieuse erreur! Elles sont goûteuses. Les pommes et les noisettes apportent du croquant aux pétoncles fondants. 

Tiraillée entre un traditionnel plat bistro et l’envie de goûter un mets revisité par le chef Paul, l’hésitation quant au choix de notre plat principal est à son maximum.

Nous demandons quelques précisions sur le menu, et notre serveur, fort aimable, nous répond rapidement. Le service est d’ailleurs impeccable. Tout le monde est aux petits soins – parfois un peu trop : même le chef de rang vient s’assurer que tout nous convient. La danse du service est exécutée avec très peu de faux pas.

Notre choix s’arrête finalement sur le filet de cardeau à la meunière, accompagné d’une brunoise de citron, de câpres et de tomates, d’un écrasé de céleri-rave et rattes de pays à l’huile d’olive, d’une salade de févettes edamames. Notre acolyte a pour sa part choisi la raviole de civet de canard au vin rouge, foie gras, purée de courge butternut, réduction de jus de cuisson cacaotée et mousse de champignons de Paris.

Le filet de cardeau est bon, mais il nous laisse perplexe. Le poisson est bien cuit, on y retrouve les saveurs provençales qui inspirent le chef originaire du Sud de la France. Pourtant, le plat manque d’originalité. Peut-être le choix n’était-il pas à la hauteur de nos envies. Ou peut-être manquait-il,
tout simplement, un petit je-ne-sais-quoi qui fait toute la différence.

En revanche, au silence et aux sourires de notre convive, nous comprenons que la raviole de civet de canard au vin rouge est exquise. Nous goûtons… Et de fait, nous constatons que chaque bouchée est un régal pour les papilles. Les notes de foie gras ne sont pas prédominantes, mais viennent tout juste relever le civet de canard. Les ravioles faites maison sont moelleuses. La purée de courge butternut apporte une touche légèrement sucrée, relevée par une note cacaotée. Aucune saveur ne prend la place de l’autre. L’harmonie est parfaite!  

Péché mignon

Nous espérons que le dessert viendra émoustiller un peu plus nos papilles. Et comme le chocolat est notre péché mignon, le choix se fait rapidement. La sphère de chocolat composée de mousse de chocolat au lait, biscuit au chocolat sans farine, cognac, disque praliné feuillantine et sorbet au cacao amer, pique notre curiosité.

La sphère arrive, et l’assiette est époustouflante. Nous avons cherché un «mais», un petit quelque chose à dire sur ce dessert. Tout ce que nous avons trouvé, c’est qu’il faut le partager pour en venir à bout. Cette avalanche de chocolat est délicieuse.  Nous avons adoré l’enrobage croquant de la boule de chocolat. Le sorbet, suffisamment amer, tranche avec le chocolat au lait de la mousse onctueuse à l’intérieur de la sphère.

Après deux heures au St. Cyr, nous sommes parties repues et les papilles satisfaites de cette expérience culinaire en plein cœur de l’ancien Red Light.

En résumé

  • L’occasion. En plein cœur du Quartier des spectacles, toute occasion peut être un prétexte pour s’arrêter au St. Cyr : 5 à 7 entre amis, souper romantique, dîner d’affaires…

  • L’ambiance et le décor. Le décor est moderne et lumineux. Avec ses quatre espaces distincts, l’établissement propose diverses ambiances, pour tous les goûts. La terrasse devrait être agréable cet été.  


  • Les prix. Des entrées aux environs de 14 $ et des plats entre 22 et 42 $. Il faut compter entre 60 à 80 $ (avec un verre de vin) par personne.   

  • Nous avons aimé. La délicieuse sphère de chocolat.

  • Nous avons moins aimé. Le prix.


Le St. Cyr

22, rue Sainte-Catherine Est
Métro Saint-Laurent

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