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La certification du cidre de glace: ça change quoi?

Photo: cidreduquebec.com

En 2010, les Cidriculteurs artisans du Québec déposaient une demande d’appellation d’Indication géographique protégée (IGP) pour le cidre de glace du Québec au Conseil des appellations réservées et des termes valorisants. Près de cinq ans plus tard, après quelques batailles entre cidriculteurs, ils ont obtenu, au début du mois de janvier, la fameuse appellation, qui encadrera les façons de fabriquer du cidre au Québec.

Alors que les artisans s’affairent à cueillir les dernières pommes gelées en cette saison «exceptionnelle», Métro s’est entretenu avec Michel Jodoin, président des Cidriculteurs artisans du Québec et propriétaire de la Cidrerie Michel Jodoin.

Est-ce que cette nouvelle appellation change quelque chose dans la production actuelle des artisans?
Oui, puisqu’il y a un cahier des charges à respecter. Les producteurs sont audités pour l’IGP. Il y a donc un organisme accrédité qui visitera les producteurs pour vérifier leur fonctionnement, de la cueillette aux volumes, puis au pressage. Ça demande plus de documentation et de suivi, mais au bout du compte, les consommateurs seront bien contents quand ils achèteront une bouteille de cidre de glace du Québec qui aura été fait selon les règles de l’art.

Les pratiques entérinées dans le cahier des charges sont-elles déjà courantes ou est-ce que les artisans doivent changer leur manière de fabriquer le cidre de glace?
Pour quelques-uns, il y aura certainement de petits changements à faire. Ça sera surveillé. La grande majorité des producteurs respectaient la règlementation actuelle, mais moi, ce que je souhaite, c’est que tous les producteurs puissent réclamer l’appellation IGP.

Combien de cidriculteurs offriront des produits IGP cette année?
Je pense qu’on sera 12 ou 13. On a su qu’on aurait l’IGP cet automne, alors ça a roulé rapidement. L’année prochaine, on devrait être beaucoup plus nombreux. Cette année, on démarre le processus.

Vous, à la cidrerie Michel Jodoin, est-ce que toute votre production sera certifiée?
Non. On aurait aimé ça, mais pas cette année. Notre cidre de glace avec des bulles [ne le sera pas], ça ira à l’année prochaine. On y va tranquillement. Le but premier, c’était de mettre le projet sur les rails et de démarrer une fois pour toutes.

Pourquoi était-ce important d’obtenir cette certification?
C’est une reconnaissance, autant à l’étranger qu’au Québec. Le Québec est un des plus gros producteurs de cidre de glace au monde; nos cidres de glace sont exceptionnels, et on se fait copier un peu partout. Si on s’en inspire ailleurs, eh bien ça veut dire qu’il faut le protéger.

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