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Les femmes enceintes ne devraient pas se priver de poisson

Photo: AFP Relaxnews

Malgré la présence de mercure avérée dans le poisson, une étude de grande ampleur menée par des chercheurs de l’Université de Rochester aux États-Unis montre que les bienfaits des nutriments présents dans cet aliment contrebalanceraient les risques associés à l’exposition au mercure.

L’équipe de chercheurs a suivi plus de 1500 mères et leurs enfants sur trente ans, tous résidaient sur l’archipel des Seychelles (Océan indien). Leurs résultats ont montré que, même chez les femmes qui consommaient du poisson 12 fois par semaine, ce régime alimentaire n’entraînait pas de troubles de développement foetal.

Le mercure se retrouve dans les océans suite à un processus naturel, mais aussi à cause de l’homme et des déchets toxiques qu’il rejette et contamine donc les poissons, entre autres.

Mais, à en croire l’étude parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition, les acides gras polyinsaturés présents dans le poisson pourraient contrer les troubles causés sur le cerveau par cette substance.

« Ces résultats ne montrent pas d’association générale entre l’exposition prénatale au mercure, par le biais de la consommation de poisson, et les conséquences sur le neurodéveloppement », note Edwin van Wijngaarden, co-auteur de l’étude auprès de l’université de Rochester. Et d’ajouter : « Il est aussi de plus en plus clair que les bienfaits de la consommation de poisson pourraient l’emporter, voire même masquer, les effets négatifs du mercure. »

Pour mener cette étude, l’équipe a testé les taux de mercure présents dans le corps des femmes enceintes.

Après la naissance, et une fois que leurs enfants avaient atteint les 20 mois, les bébés passèrent une batterie de tests pour évaluer leurs aptitudes motrices, de communication et comportementales. Les chercheurs sont arrivés à la conclusion que l’exposition au mercure n’était pas liée aux résultats médiocres de certains enfants.

Les chercheurs ont aussi effectué des tests pour évaluer la présence d’acides gras polyinsaturés chez les femmes enceintes et en ont conclu que les enfants de celles qui enregistraient un fort taux d’oméga-3, l’un des acides gras, avaient des résultats plus brillants aux tests.

Les chercheurs tiennent à souligner que les oméga-3 ont des propriétés anti-inflammatoires, alors que les oméga-6, présents dans la viande et l’huile, favorisent l’inflammation. Ils ont par ailleurs noté que l’inflammation est le vecteur utilisé par le mercure pour causer des dégâts dans le corps, ce qui explique pourquoi les acides gras aux propriétés anti-inflammatoires entraînent de bons résultats.

Les Seychelles, un archipel de 115 îles au large des côtes est de l’Afrique, ont été choisies pour cette étude parce que leurs 90000 résidants consomment 10 fois plus de poisson que les populations américaine et européenne.

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