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La rentrée culinaire montréalaise

Au cours des prochains mois, plusieurs nouveaux restaurants ouvriront leurs portes dans la métropole. Certains sont d’ailleurs très attendus, notamment à cause de la réputation des chefs derrière le projet. Métro a parlé aux principaux intéressés, les chefs propriétaires, pour qu’ils dévoilent quelques détails sur leur futur établissement.

Montréal Plaza par Charles-Antoine Crête

Le 29 août, le public pourra entrer dans l’univers de Charles-Antoine Crête. Après 14 années passées aux côtés de Normand Laprise, au Toqué!, le chef ouvrira, avec sa complice Cheryl Johnson, son premier restaurant, à son image. Dans la lignée du Toqué!, bien sûr puisqu’il y a été de nombreuses années, mais à sa façon. Il a voulu «faire sa traversée du désert et savoir c’est quoi ouvrir un restaurant, de A à Z».

Charles-Antoine Crête a mis le paquet sur l’ambiance. Dans la salle du Montréal Plaza, 40% de l’espace a été gardé pour créer des univers différents. «C’est ça qui vient habiter le restaurant, explique-t-il. C’est comme une maison avec plein d’affaires qui ne servent à rien, mais qui servent à tout.»

En plus de la salle à manger de 70 places et de la cuisine, une pièce, l’atelier, est réservée à la confection de films en stop motion, mais c’est aussi là que seront prises les photos de Ritalin, l’ourson en peluche qui gère la page Facebook de ses amis restaurateurs. Le proprio s’est également fait un grand bureau où «Normand [Laprise] pourra écouter le hockey», mais qui servira autant de lieu pour confectionner des saucissons ou faire des réunions d’équipe. Bref, ça promet d’être éclaté, ou «éclectique», pour voler le mot de Crête. Sans oublier, la serre d’orchidées. Même l’ambiance sonore n’a pas été négligée. Le bruit des horloges coucou se mêlera aux paroles de Jazz, le perroquet adopté par le chef qui vivra dans le restaurant. Il compte bien lui apprendre les 5000 mots que ce type d’oiseau est potentiellement en mesure d’apprendre!

C’est un resto pour les gens de 0 à 100 ans si on veut. Dans le sens qu’on a voulu créer un resto accessible, oui financièrement, mais aussi dans l’ambiance, pour que les gens s’y sentent bien. Plus le projet avançait et plus je me suis aperçu que je reproduisais la maison de mes parents. –Charles-Antoine Crête

En tant que «chef inutile», comme il aime bien se qualifier, Charles-Antoine Crête souhaite butiner sur plusieurs projets en même temps, s’impliquer partout. Il a structuré son équipe, et il insiste sur l’importance de la structure, avec ses partenaires Cheryl Johnson et Sébastien Blanchette, de façon à pouvoir le faire.

Au menu: «Il y aura un menu fixe comme colonne vertébrale qu’on pourra suivre à l’année, décrit Charles-Antoine. Mais on ajoutera 7 à 8 plats à la carte pour pouvoir suivre les saisons et les arrivages.» Les connaisseurs retrouveront aussi des classiques, développés au Toqué! – comme le poisson confit. Le format des assiettes sera comme de «bonnes entrées» entre 12 et 30$. Il croit qu’avec deux plats, les gens seront satisfaits. Et bien sûr, fidèle à ses convictions, l’emphase sera mise sur des ingrédients de qualité et bien travaillés.

Ouverture le 29 août
6230, rue Saint-Hubert
Ouvert tous les soirs

Le Mousso par Antonin Mousseau-Rivard

Depuis plusieurs semaines, le chef Antonin Mousseau-Rivard aguiche ses «suiveux» sur les réseaux sociaux avec de magnifiques photos de plats. Des plats qui se retrouveront au menu de son tout nouveau restaurant Le Mousso, qui ouvrira officiellement au début du mois de septembre, après plusieurs semaines de retard.

Après s’être fait remarquer au restaurant du MAC, Le Contemporain, le chef, fils de Michel Rivard et Katerine Mousseau en passant, ouvre un endroit aux antipodes. Alors qu’on reprochait au Contemporain d’être glacial, il souhaite que Le Mousso, qui aura une trentaine de places, soit un endroit chaleureux, qui lui ressemble. Malgré le changement d’ambiance, l’art prendra encore une grande place, dans ses plats. Inspiré par son grand-père Jean-Paul Mousseau, un peintre automatiste, signataire du Refus global, le jeune chef dit créer ses assiettes sans suivre les règles apprises, mais en se fiant plutôt aux mouvements, «à la beauté du geste».

«Je crois que c’est dans l’intérêt des restaurateurs de se trouver une identité.» –Antonin Mousseau-Rivard

Côté bouffe, le chef veut proposer une expérience à ses clients, les «accompagner de A à Z» en leur proposant un petit menu, sans beaucoup de choix, avec des formules et les vins en accords, pour «pousser les gens à goûter des choses différentes». Donc, Mousseau veut «oser être éclaté», mais sans faire payer le gros prix, pour que ça reste accessible à tous les curieux en quête de découverte culinaire.

Ouverture au début septembre
(Pour les plus impatients, suivez Le Mousso sur les réseaux sociaux parce que le chef prévoit une ouverture officieuse, quelques jours avant le jour J)

Où? 1023, rue Ontario Est
Sera ouvert du mercredi au dimanche tous les soirs; les mercredis, jeudis vendredis pour le dîner et les samedis, dimanches pour le brunch

Candide par John Winter Russell

John Winter Russel, que l’on a particulièrement connu grâce à sa fine cuisine au Restaurant Van Horne, butinait depuis son départ, de pop-up en évènements. Il se posera, d’ici «à ce que la neige tombe», dans une ancienne église de la Petite-Bourgogne, dans un petit local, «pas la grande salle», précise le chef. Dans l’assiette, John Winter Russell veut faire la part belle aux aliments du terroir, aux végétaux et mettre la protéine en accompagnement. «Un petit menu, de la nourriture régionale, qui suit les saisons, explique-t-il. Et délicieuse, bien sûr!»

Ouverture prévue avant que «la neige tombe»
Où? Dans l’ancienne Église St-Joseph, dans le Sud-Ouest

Petite Maison par Danny St Pierre

Il y a encore un certain aura de mystère autour de la Petite Maison de Danny St Pierre, sa première adresse montréalaise, qui devrait ouvrir au début du mois de novembre. Dans sa salle d’une soixantaine de places, il offrira ce qu’il «fait bien : du boudin, du poisson, des légumes… Le tout avec une touche de bistro, mais élégant», décrit le chef. Le restaurateur veut mettre de l’avant une formule entrée+plat au prix unique de 30$.

Le chef, qui a été propriétaire à Sherbrooke du restaurant Auguste jusqu’en avril dernier, sera aux fourneaux le plus souvent possible, mais «sera entouré d’une équipe qui pourra prendre le relais quand il sera occupé ailleurs». St Pierre collabore en effet à différentes émissions de télévision et en plus d’être ambassadeur de McCormick Canada.

Ouverture prévue le 1er novembre
Où? Sur l’avenue du Parc (l’adresse est encore secrète)
Sera ouvert du jeudi au dimanche en soirée, ainsi que le samedi et dimanche pour le brunch

Le Diplomate par Aaron Langille

C’est dans une petite salle de 25 places, dans Rosemont–La Petite Patrie, qu’Aaron Langille nous accueillera en octobre. On a découvert Aaron – au Café Sardine et plus récemment au restaurant Orange Rouge. Avec une cuisine «honnête, qui respecte son style», il souhaite se concentrer sur sa clientèle. Les places seront d’ailleurs tout autour de la cuisine, de façon à créer une «connexion avec les clients».

Ouverture prévue à la fin du mois d’octobre
Sur Beaubien Ouest

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Quelques tendances
En parlant avec ces chefs, force est de constater qu’ils ont beaucoup de points communs. Tous ont voulu créer un endroit chaleureux et convivial. Les cinq ont aussi exprimé le souhait d’offrir quelque chose d’abordable financièrement. Et la plupart ont parlé de leur désir de mettre les légumes à l’honneur!

 

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