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Des initiatives culinaires s’invitent à l’école

Photo: Getty Images/iStockphoto

Au Québec, environ 70% des enfants dînent en milieu scolaire, ce qui représente un véritable défi pour les écoles et les services de garde. Pour les aider, de nombreuses initiatives ont récemment vu le jour.

Selon le ministère de l’Éducation, seul un tiers des écoles a déclaré faire des repas un moment agréable de la journée, notamment en s’assurant que les lieux sont accueillants et conviviaux.

Pour prévenir ce problème, l’Association des services de garde en milieu scolaire du Québec (ASGEMSQ) a lancé le projet Ensemble pour des contextes de repas plus conviviaux, financé par Québec en Forme. «Les services de garde ne produisent pas de nourriture, explique Julie Simard, chargée de projet à l’ASGEMSQ. Nous nous concentrons sur deux volets: l’architecture et la nutrition.» Un sondage réalisé auprès de 624 responsables et techniciens de services de garde a en effet révélé que certains obstacles peuvent entraver le bon déroulement de la période des repas, comme le niveau de bruit, le manque d’évier à proximité et le temps d’attente pour le four à micro-ondes – quand il y en a un.

«Sans compter que les enfants peuvent manger autant dans la cafétéria que dans une salle de classe ou une salle polyvalente», reconnaît Julie Simard.

L’ASGEMSQ souhaite également former et outiller le personnel des services de garde pour qu’il puisse, par exemple, mieux répondre aux besoins des enfants et faire de l’heure du lunch un moment de qualité.

Pour mieux comprendre la réalité des écoles, l’ASGEMSQ s’est associée à l’École d’architecture de l’Université Laval ainsi qu’à Extenso, le Centre de référence sur la nutrition de l’Université de Montréal. Les étudiants sont chargés d’analyser et d’évaluer les écoles visitées, puis de mettre en place des projets-pilotes. «Ça pousse à réfléchir, indique Julie Simard. Rénover une école est un long processus; ça sensibilisera les futurs architectes!»

«Les enfants peuvent manger autant dans la cafétéria que dans une salle de classe ou une salle polyvalente.» – Julie Simard, chargée de projet à l’ASGEMSQ

«Nous devons également aider les enfants à développer leurs compétences, poursuit Mariane Dion, conseillère en alimentation à Québec en Forme. Il faut commencer le plus tôt possible.»

C’est ce que Croquarium s’efforce de faire grâce au jardinage et aux produits de la terre. L’un de ses programmes, créé en 2013, Les Aventuriers du goût, qui s’adresse tant au milieu de la petite enfance qu’aux écoles, plonge les enfants dans l’exploration de leurs cinq sens. «Leur faire découvrir une grande variété d’aliments va également influencer l’offre alimentaire à la maison», ajoute Mariane Dion.

Par ailleurs, les élèves du secondaire ne sont pas en reste grâce à l’activité Les Brigades Culinaires, initiée par La Tablée des chefs. Déjà implanté dans 60 écoles, l’organisme propose aux élèves de 12 à 17 ans une vingtaine d’ateliers théoriques et pratiques tout au long de l’année. Ce programme vise à prévenir la perte de connaissances et de compétences culinaires des générations futures. «Les brigades sont même amenées à s’affronter, indique Mariane Dion. Le côté compétitif de cette activité parascolaire tend à mobiliser les élèves.»

Les jeunes doivent également relever divers défis, dont certains à vocation communautaire. «C’est un excellent moyen de faire rayonner son école, mais aussi d’inspirer les plus jeunes», conclut Mariane Dion.

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