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Beau dodo, bonnes notes

Boy sleeping in bed Photo: Getty Images

Les parents ont toujours rouspété pour que leurs enfants se couchent à l’heure. Une nouvelle étude montréalaise les encourage à continuer, confirmant ce qu’ils savaient déjà: le sommeil a une incidence certaine sur la réussite scolaire.

Une équipe de chercheurs menée par la pédopsychologue Reut Gruber, a étudié, en collaboration avec la Commission scolaire Riverside de Saint-Hubert, les habitudes de sommeil de 75 enfants âgés de 7 à 11 ans. Ainsi, un groupe d’élève s’est vu contraint d’ajouter 20 minutes de sommeil supplémentaires par jour de semaine, tandis que l’autre groupe ne changeait pas ses habitudes.

Résultat: ceux qui dormaient davantage ont obtenu de meilleurs résultats académiques en mathématiques et en langues, tandis que les autres n’avaient soit subi aucun changement, soit vu une détérioration de leurs résultats scolaires. Le lien est facile à établir, même si une étude de plus grande envergure permettrait de conforter ces résultats.

«Une grande proportion d’enfants ne dorment pas autant qu’ils le devraient, et on ne parle même pas ici des troubles du sommeil!» souligne Mme Gruber. Elle déplore par ailleurs le fait que les acteurs du milieu de la santé mettent beaucoup l’accent sur l’activité physique et l’alimentation, et peu sur le sommeil, qui est pourtant fondamental au bien-être et au succès. Chez les adolescents, la question du sommeil est d’autant plus délicate que leur horloge biologique est déboussolée. Pour eux, commencer l’école un peu plus tard le matin pourrait même être une voie à envisager. Quant au téléphone intelligent, il vaut toujours mieux le remiser lorsque vient le temps de se coucher.

«On parle souvent des effets pervers des ondes, ou encore de la lumière qui crée une stimulation avant le coucher, rappelle Reut Gruber. Or, il y a aussi l’élément émotionnel, puisque les jeunes peuvent voir leur sommeil perturbé par des conversations hautes en émotions.»

La constance parentale en question

Une chose est certaine : il vaut mieux apporter de petits changements de manière constante que tenter une révolution du sommeil. «La vérité, c’est que chaque enfant est différent. Il ne faut pas se fier uniquement aux normes d’heures recommandées», explique la chercheuse.

L’important, c’est que l’enfant (ou l’ado) soit bien reposé au matin. Si vous devez le réveiller chaque matin, ce n’est pas bon signe. L’autre vérité, c’est que l’heure du dodo doit être constante. Attention, donc, aux permissions accordées durant la fin de semaine. «Oui, c’est très difficile, mais même le week-end, les enfants devraient se coucher sensiblement à la même heure», confirme Reut Gruber, qui explique que ces permissions contribuent à déboussoler le rythme du corps. Arrivé au lundi, l’enfant n’a pas pu profiter des heures de sommeil stables requises.

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