Soutenez

Audioprothésiste : une profession peu connue, mais en demande

La profession d’audioprothésiste consiste à vendre, poser, ajuster et remplacer des prothèses auditives. Photo: Métro

On estime que la moitié des personnes âgées de 75 ans et plus éprouve des problèmes auditifs. Avec le vieillissement de la population, les audioprothésistes auront donc du pain sur la planche.

Peu connue et relativement nouvelle, la profession d’audioprothésiste consiste à vendre, poser, ajuster et remplacer des prothèses auditives. Au Québec, on dénombre environ 300 de ces spécialistes.

Les aspirants audioprothésistes doivent d’abord compléter le programme d’audioprothèse. D’une durée de trois ans, ce diplôme d’études collégiales (DEC) est offert uniquement au Collège de Rosemont, à Montréal.

Chaque année, une vingtaine de diplômés viennent grossir les rangs des professionnels. «L’audioprothèse est un domaine encore jeune. Nous sommes donc moins menacés par le manque de main-d’œuvre occasionné par les nombreux départs à la retraite», affirme Linda Cloutier, la coordonnatrice du programme. Le DEC n’a en effet été créé qu’en 1981. Auparavant, les audioprothésistes apprenaient leur métier auprès de collègues plus expérimentés ou de fabricants d’orthèses auditives.

Malgré l’absence de pénurie, les perspectives d’emploi demeurent excellentes. En 2009, 100 % des diplômés en audioprothèse ont réussi à décrocher un emploi à temps plein dans leur domaine. «Le nombre de candidats que nous acceptons dépend directement des besoins du marché du travail. Nous conservons ainsi un équilibre entre les offres d’emploi et la demande, ce qui garantit un salaire décent et de bonnes conditions de travail à nos élèves», explique Mme Cloutier. En 2010, les audioprothésistes débutants avaient un salaire horaire moyen de 17,80 $ l’heure.

Durant leur dernière session, les élèves doivent se soumettre à un stage de 15 semaines. Une fois les études terminées, l’adhésion à l’Ordre des audioprothésistes du Québec est nécessaire à l’obtention d’un permis de pratique.

Trois dates importantes

  • 1876. C’est en tentant de concevoir un appareil auditif pour sa femme, qui souffrait de surdité, qu’Alexander Graham Bell a inventé le téléphone, le 10 janvier 1876.
  • 1965. Le premier regroupement québécois d’audioprothésistes, l’Association des acousticiens en prothèses auditives de la province de Québec, a été fondé en 1965.
  • 1974. L’Ordre des audioprothésistes du Québec a quant à lui été créé en 1974. La profession d’audioprothésiste est donc l’une des premières à avoir été réglementée par le Code des professions.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.