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Histoire d’immigration inspirante: Marina Medeiros ne renonce pas

Photo: Yves Provencher/Métro

Une fois par mois, Métro propose, en collaboration avec le projet Alliés Montréal de la Conférence régionale des élus de Montréal (CRÉ), des portraits inspirants de Montréalais issus de l’immigration qui témoignent de leurs parcours et de leurs succès.

En l’espace de 18 mois, Marina Medeiros est passée par toutes les cases de l’échiquier migratoire. Y compris celle du découragement.

Tenace et convaincue qu’il y avait ici une place pour elle, elle a pris les grands moyens, frappé à toutes les portes. Aujourd’hui à la barre des ressources humaines d’Insum, PME montréalaise en croissance, le doute cède le pas chez elle au réconfort.

«C’est la première chose que j’ai dite à mon futur patron: “Je cherche en emploi en ressources humaines.”» Leur rencontre a eu lieu en octobre 2013, lors d’un déjeuner organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. «Ce n’était pas une occasion de réseautage, précise Marina, mais j’ai foncé. Il cherchait justement à recruter quelqu’un pour ouvrir un département de ressources humaines. On a échangé nos cartes, je lui ai envoyé mon CV, j’ai passé deux entrevues et j’ai commencé en novembre!»

Facile? Résumé ainsi, oui, le parcours de Marina semble être placé sous une bonne étoile. Cette rencontre providentielle est pourtant l’aboutissement de longs mois d’efforts. Elle est aussi survenue au moment où Marina commençait à douter sérieusement de la possibilité de se faire une place au Québec. Ses économies fondaient, sa confiance était ébranlée. «J’essayais de faire les meilleures démarches, mais je ne savais jamais ce que ça allait donner.»

Elle s’installe à Montréal en 2012, passeport brésilien estampillé de la résidence permanente du Québec, inscrite en maîtrise en relations industrielle. Rapidement, les personnes qu’elle rencontre grâce à divers organismes d’aide aux immigrants lui déconseillent de poursuivre dans cette voie. Forte de trois ans d’expérience en ressources humaines (RH) au Brésil, d’un bac en psychologie et d’un DESS en gestion des RH, on lui explique qu’être surqualifiée, mais sans expérience québécoise, ne lui servira à rien. «Malgré tout, j’avais besoin de me familiariser avec le milieu et la réalité d’ici.» Elle opte alors pour un certificat en relations industrielles et pour des cours de francisation.

Au salon de l’immigration de mai 2013, elle visite tous les kiosques, ne néglige aucune avenue. Sur les 50 CV envoyés, elle ne reçoit pas une seule réponse. «Même pour les postes qui n’exigeaient pas d’expérience, on ne me convoquait pas en entrevue!» Marina frappe à la porte du Centre des femmes de Montréal. Dirigée vers le réseau Alliés Montréal, elle s’engage dans un programme de mentorat. Un stage à la Croix-Rouge lui permet de marquer un point: «À partir de là, j’ai compris que ce qui me manquait était une expérience locale.» De fil en aiguille, elle se retrouve invitée à ce déjeuner organisé par la Chambre de commerce.

Aujourd’hui, Marina regarde derrière elle et se dit que ça en valait la peine. Il y quatre ans, elle et son conjoint caressaient le rêve de vivre à l’étranger. Un peu par hasard, ils avaient assisté à une rencontre d’information organisée à Rio par le ministère de l’Immigration et des communautés culturelles. Leur détermination a fait le reste.

L’émission de Radio-Canada International Tam-Tam Canada a produit une version radio de ce reportage. Réalisée par la journaliste Anne-Marie Yvon, cette dernière est disponible sur le site de RCI (rcinet.ca/francais).

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