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Quatre façons de gérer la… microgestion!

Businesspeople working Photo: Getty Images/Creatas RF
Philippe Jean Poirier - 37e Avenue

Un gestionnaire qui surveille nos moindres faits et gestes peut sérieusement empoisonner la qualité de vie au travail. Vous êtes victime de microgestion? Ces trucs sont pour vous.

Tout d’abord, qu’entend-on par microgestion? Monia Boulais, consultante principale en ressources humaines chez Viaconseil, explique: «Il s’agit d’un gestionnaire qui s’immisce dans les opérations courantes, qui désire être informé à toutes les étapes d’un projet, qui intervient dans la prise de décision. C’est le contraire d’un gestionnaire qui gouverne par résultats.»

Cette approche a pourtant ses vertus: pour le gestionnaire, il s’agit d’un outil pour encadrer un employé qui sous-performe, faciliter l’implantation d’un changement organisationnel ou partager des informations stratégiques avec son équipe.

La microgestion pose toutefois problème lorsqu’elle provient d’un gestionnaire qui a de la difficulté à se détacher de ses anciennes fonctions. Monia Boulais donne l’exemple d’un «technicien qui devient cadre et qui a de la difficulté à déléguer, qui accepte mal que les choses ne soient pas faites à sa façon. Ça peut devenir un irritant pour les employés».

«Comme employé, on doit faire preuve d’ouverture et accepter les limites de songestionnaire. Il a des forces et des faiblesses; il faut chercher la complémentarité.» – Monia Boulais, consultante principale en ressources humaines

Voici quatre mesures pour se défaire d’un microgestionnaire envahissant.

1. S’autoévaluer
La microgestion s’avère parfois nécessaire lorsqu’un employé ne répond pas aux attentes et nuit à la performance du groupe de travail. La première étape consiste donc à évaluer son propre rendement: est-ce que je respecte les échéances, est-ce que j’atteins les objectifs? Si cette performance laisse à désirer, on devra faire l’effort de regagner la confiance de son supérieur pour espérer retrouver un peu de liberté.

2. Définir les attentes
En cas d’incertitude, Monia Boulais suggère de faire le point avec son gestionnaire. L’objectif: mieux comprendre ses attentes. «On peut lui demander de formuler des attentes précises, tant au chapitre des opérations qu’en matière de communication. À quelle fréquence désire-t-il des rapports? Et par quel moyen: verbalement, par téléphone ou par courriel?» Si on connaît ses attentes, on sera en mesure de mieux comprendre son comportement. De plus, on aura une référence à brandir si le gestionnaire devient de nouveau envahissant: on pourra lui rappeler les attentes qu’il a lui-même formulées. Et il peut être opportun de lui demander de clarifier son propre rôle. «En connaissant les objectifs que votre supérieur doit atteindre comme gestionnaire, on est plus à même de l’aider», souligne la consultante.

3. Mieux communiquer
Monia Boulais insiste sur l’importance de la communication. «Tout est une question de perception. On peut se retrouver dans une situation où on accomplit du bon travail, mais le gestionnaire ne le sait pas. On oublie de le tenir au courant.» Une stratégie à déployer consiste alors à informer plus régulièrement son superviseur de la progression de ses mandats. «Le but, c’est que le gestionnaire sache ce qui se passe dans son équipe.»

4. Prendre du recul
«Chaque gestionnaire a son propre style de gestion. Certains sont plus analytiques, d’autres ont une approche plus humaine. Ça fait partie de leur personnalité, explique Mme Boulais. Comme employé, on doit faire preuve d’ouverture et accepter les limites de son gestionnaire. Il a des forces et des faiblesses; il faut chercher la complémentarité.»

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