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Question d’urbanisme : la nature était là en premier!

Photo: Métro

Les arbres disparaissent des villes à un rythme alarmant, malgré leur apport au milieu naturel immédiat, aux habitations et au bien-être.

Par exemple, les arbres et les arbustes ajoutent de la valeur aux propriétés, coupent le vent, empêchent le vent et l’eau d’éroder le sol grâce à leurs racines et, par les chaudes journées d’été, rafraîchissent la température en ombrageant l’asphalte. Le plus important, un lien entre l’état d’esprit, la santé mentale et la nature, a été démontré par plusieurs études, qui soutiennent que la végétation accélère la guérison et accroît le bien-être.

Malgré les nombreuses données documentées, chaque activité de développement, que ce soit la construction d’une route ou d’une maison, commence par la transformation ou l’éradication de la nature. Plus précisément, les pratiques de développement actuelles adaptent l’environnement au plan de construction, plutôt que l’inverse. Depuis quelques années, les arbres ne sont plus systématiquement abattus et des évaluations environnementales sont menées, mais le processus de construction n’a pas fondamentalement changé.

Alors, que devrait prendre en considération ce processus? Tout d’abord, tous les éléments naturels devraient être minutieusement contrôlés. Les arbres, les arbustes, les ravins, les rochers et les ruisseaux devraient être marqués sur le plan du site. Les conditions météorologiques, telles que la direction du vent et l’exposition au soleil, devraient aussi être étudiées.

Lors de la conception des plans, les planificateurs ne devraient pas s’en tenir strictement aux schémas de rues et aux subdivisions de lots traditionnels. Ils devraient plutôt modifier le plan et la taille des lots selon la configuration naturelle du site. Par exemple, les rues pourraient serpenter autour de bouquets d’arbustes ou d’arbres, ou même de gros rochers. Un architecte-paysagiste devrait être embauché dès le début du processus.

D’autres mesures consistent à construire des rues étroites, soit d’une largeur approximative de 7,5 mètres, afin de ralentir le trafic et de réduire le nombre d’arbres à abattre. De plus, il est possible de rapprocher les maisons de la rue pour laisser plus de place à l’arrière et aménager des coins de nature. Dans un autre ordre d’idées, les municipalités devraient envisager d’adopter un règlement obligeant les propriétaires à planter des arbres dans leur arrière-cour.

Depuis 50 ans, la notion selon laquelle le développement urbain doit passer avant la nature est appliquée. Pour sauver des arbres, il faudrait renverser cet ordre, en gardant présent à l’esprit que la nature était là en premier.

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