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Murs végétaux: voir la vie en vert

Depuis plusieurs années déjà, les toitures végétales font fureur au Canada et ailleurs, tout comme les murs végétaux extérieurs. Ce type d’installations permet de verdir les toits et les façades des édifices urbains, avec un résultat parfois spectaculaire. C’est par exemple le cas de la façade du musée des Arts Premiers, à Paris, ou des toits des Pavillons Lassonde de l’École polytechnique de Montréal. Cependant, il est certain que le climat québécois compromet parfois la viabilité de ces installations.

Pour les grands amateurs de plantes et les habitants d’appartements sans jardin, la solution se trouve peut-être dans l’installation d’un mur végétal à l’intérieur de leur résidence. «Les murs végétaux intérieurs sont évidemment plus viables que les murs extérieurs puisqu’ils sont protégés des rigueurs du climat», confirme Yves Perrier, architecte et auteur du site www.guideperrier.com. Le procédé est simple : les plantes sont placées sur un support vertical fixe posé directement au mur et recouvert d’une matière telle que le feutre horticole, sur laquelle elles s’enracinent. Elles sont ensuite arrosées grâce à un système d’irrigation intégré.

L’entreprise québécoise Envirozone a choisi le créneau des murs végétaux intérieurs en 2003. Pourtant, ce n’est qu’en 2007 qu’elle a obtenu son premier contrat au Québec. Entre-temps, l’entreprise n’a pourtant pas chômé : elle a vendu son système dans différents pays, principalement en France et aux États-Unis. «L’intérêt met du temps à se faire sentir au Québec, constate Éric Bond, directeur de l’entreprise. Mais c’est plus par manque d’information que par réticence.»

Selon l’entrepreneur, les murs végétaux sont perçus comme un luxe inaccessible par beaucoup. Mais aujourd’hui, l’entreprise répond à de plus en plus de demandes venant du Québec. Envirozone vend généralement des projets clés en main incluant la fabrication du support, l’installation et même parfois l’entretien. «Nos services sont complètement adaptables à la demande en termes de dimensions, de matériaux et aussi de prix. Les tarifs peuvent d’ailleurs varier de 2 500 $ à 10 000 $, selon les matériaux choisis et la taille du projet», affirme Éric Bond. Quant aux produits exportés, ils sont fabriqués ici, puis envoyés sur place et confiés à un installateur et à un horticulteur avec lesquels l’entreprise fait affaire.

Les possibilités sont multiples : «Chaque projet est unique, on n’a pas de modèle standard puisque la plupart de nos clients veulent des installations différentes. D’ailleurs, environ 98 % de nos systèmes sont fabriqués sur mesure», affirme Éric Bond. On se doute en effet qu’une installation dans la cuisine d’un appartement n’a évidemment rien de comparable avec une pose dans une cage d’escalier à 20 pi au dessus du sol.

Le pour et le contre
Outre ses vertus esthétiques, le mur végétal est reconnu par plu­sieurs pour sa capacité à assainir l’air dans une pièce. Certains produits chimiques et polluants présents dans l’air sont partiellement filtrés par les plantes. Si Yves Perrier, architecte et auteur du site www.guideperrier.com, souligne cette vertu des plantes, il estime en revanche que ces systèmes ont aussi des inconvénients : «Avec l’arrosage abon­dant, le taux d’humidité augmente beaucoup et il y a du même coup un risque que des moisis­sures apparaissent.» Pour sa part, Éric Bond, directeur d’Envirozone, est convaincu du con­traire. Selon lui, le taux d’humidité augmente effective­ment, mais c’est une bonne chose. «De nos jours, les mai­sons sont chauffées électrique­ment, ce qui assèche beaucoup l’air. Souvent, le taux d’hu­midité tourne autour
de 30 %, alors que les recom­manda­tions parlent de 50 %. Et puis, aucune moisissure n’est jamais apparue chez aucun de nos clients.»

Une forêt  sur papier
Décoration. Vous aimez l’idée d’avoir des plantes sur votre mur, mais vous trouvez qu’un mur végétal est trop coûteux ou compliqué à installer? L’entreprise montréalaise Numérart a la solution : imprimez sur une toile de la dimension que vous voulez une photo de forêt ou de jardin. «On peut utiliser les photos de nos clients, mais nous avons aussi une banque de photos mise à leur disposition», explique Patrick Pépin, président de Numérart.

Avec ce système, tout est possible : la mer, le désert ou même la tour Eiffel peuvent se retrouver dans votre salon en un clin d’Å“il! «L’image qui marche le mieux est la forêt de bouleaux. Un tel paysage permet de donner une profondeur à une pièce et, du même coup, il se dégage une impression d’agrandissement de la pièce», ajoute-t-il. La toile est appliquée directement sur le mur, comme un papier peint, et le tarif est de 9 $ le pied carré. Pour les photographes professionnels ou amateurs, un concours de photos est organisé à partir du 1er avril pour élargir l’offre de la banque d’images.

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