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Le stéréotype de la «femme à chats» enfin déboulonné

Photo: Collaboration spéciale
Luz Lancheros - Metro World News

Généralement considérée comme péjorative, l’expression «femme à chats» (cat lady) a évolué.

À preuve, ces (de plus en plus nombreux) magazines et ces blogues qui présentent des photos léchées où des mannequins et des chats font bon ménage, quand ce n’est pas carrément les vêtements ou les accessoires présentés qui sont à motif de chat. Métro s’est penché sur la question pour mieux comprendre qui sont ces amoureux des félins.

Tous les stéréotypes ont une origine. En ce qui concerne la «femme à chats», il s’agirait au départ de personnes recueillant compulsivement des animaux et vivant avec eux dans un espace restreint. Une étude de la psychologue Jennifer Patterson publiée dans Psychology Today conclut que les gens qui possèdent beaucoup d’animaux de compagnie les utilisent comme substituts aux relations humaines.

Cela dit, on n’observerait plus ce genre de comportements chez la «femme à chats» moderne.

Deux témoignages
«Les chats sont amusants, et c’est pour cette raison que plusieurs personnes les adorent, estime Victoria Aristova, maîtresse de Kuzya, un chat célèbre ayant plus de
11 000 abonnés sur Instagram. Ils sont chaleureux et n’ont pas besoin que vous en preniez soin tout le temps.»

Ita Maria, experte en tendances de l’agence WGSN, abonde dans le même sens. Selon elle, ces animaux sont indépendants et s’adaptent parfaitement au mode de vie des années 2000.

«Pour notre génération, il peut être difficile de cultiver des relations à long terme, dit-elle. Avec les animaux, c’est plus facile. Les chats sont parfaits dans ce rôle, et c’est pourquoi le stéréotype de la femme à chats a évolué.» Entre autres, souligne-t-elle, on ne devrait peut-être plus parler de «femme».

D’ailleurs, selon une étude de marché britannique effectuée par la firme Mintel, au moins 48% des Américains de 18 à 34 ans ont un chat à la maison, comparativement à 35% des femmes du même âge. La même recherche a en outre révélé que les Américains dépensent 62,7G$ par année pour leurs animaux.

C’est pourquoi il est devenu commun de voir des espaces, des produits et même des magazines destinés aux félins et à leurs propriétaires, comme Puss Puss, lancé en Grande-
Bretagne l’an dernier. On y présente de célèbres amoureux des félins et leurs élégants animaux de compagnie.

«J’avais l’impression que les amoureux des chats avaient mauvaise réputation, en particulier les femmes, qu’on qualifiait de “femmes à chats” en imaginant de vieilles folles aux habits couverts de poils de chat», dit la rédactrice en chef de Puss Puss, Maria Boudina.

«L’expression reste sexiste, continue-t-elle. Un homme peut avoir un million de chats et personne ne l’appellera “homme à chats”. J’espère que notre magazine contribuera
à changer les perceptions!»

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