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Mieux soigner les troubles mentaux

Handsome depressed man in casual clothes is leaning on his knees and telling about his problems while sitting on the couch at the psychotherapist. Doctor in focus Photo: Getty Images/iStockphoto

Plusieurs organismes et chercheurs en santé mentale ont publié un nouveau guide pour aider les patients à mieux adapter leur médication et à bien connaître ses effets secondaires.

Ce guide veut offrir aux patients de l’information sur leur médication et même permettre à certains de réduire leur traitement, voire de l’arrêter progressivement. Il est basé sur l’approche de Gestion autonome de la 
médication (GAM), une pratique reconnue par le gouvernement du Québec et de nombreux experts en santé mentale.

«La GAM est un processus qui va permettre aux patients de prendre des décisions et de cheminer par rapport à leur santé mentale et à leur qualité de vie. Un des principes de cette approche est de reconnaître la qualité de vie du point de vue de la personne», affirme Mathilde Lauzier, du Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMG), un des organismes responsables de ce guide.

Andrée Morneau, membre de l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMG), un des organismes à l’origine du guide, a longtemps suivi des traitements contre la dépression et les troubles anxieux.

Aujourd’hui, elle a totalement abandonné ses médicaments et encourage les personnes atteintes de problèmes de santé mentale à ouvrir la porte à des solutions de rechange. «La médication est un outil, mais il y a d’autres choses», conclut-elle.

Pour Lourdes Rodriguez del Barrio, professeure à l’École de travail social de l’Université de Montréal, le problème vient du manque d’information et de la pression des entreprises pharmaceutiques. «L’industrie développe des médicaments de plus en plus pointus et certains chercheurs avancent que, maintenant, ce sont les médicaments qui déterminent l’émergence du diagnostic et non plus l’inverse», souligne la sociologue, qui explique que les médicaments peuvent aussi avoir des résultats limités et des effets secondaires importants.

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