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Valérie Fraser, la fille qui n’était plus grosse

Photo: Collaboration spéciale

Un jour, Valérie Fraser a décidé «d’arrêter d’être grosse» dans sa tête comme dans son corps.

Le 26 avril 2012, la Montréalaise a pris son courage à deux mains et a enregistré son «cri du cœur» sur vidéo avant de le partager sur les réseaux sociaux. Quelque 20 000 fans Facebook plus tard, elle raconte son histoire dans un livre et pose, en parallèle avec sa coauteure, la chroniqueuse et blogueuse Marianne Prairie, un nouveau regard sur l’obésité.

Le point avec la principale intéressée.

En 2014, presque deux ans après votre «coming out», comment vous sentez-vous par rapport à votre poids et à votre image?
C’est un vrai tourbillon autour de moi! Au début, je voulais perdre du poids physiquement pour que ça paraisse et ensuite me poser des questions sur mon estime personnelle. Je me suis vite rendu compte que cet aspect était beaucoup plus important. Ce travail sur moi a été, finalement, le bout de chemin le plus valorisant.

L’image corporelle irréaliste véhiculée dans les médias a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Quelle est votre opinion à ce sujet?
C’est sûr et certain qu’il faut en prendre et en laisser. Je me concentre sur ça plutôt que sur ce qui est présenté. C’est aussi à moi de décider de ne pas m’y attarder. La pub, je vois ça comme un jeu. Je ne pense pas que ça fait de moi une moins belle personne quand je suis avec ma famille et mes amis!

Même encore aujourd’hui, après avoir perdu beaucoup de poids, il reste que je ne ressemble pas aux filles qu’on voit dans les magazines. J’ai appris à m’aimer autrement et différemment.

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Que voulez-vous dire en publiant ce livre?
Il y a deux volets. Marianne [Prairie] écrit plus spécifiquement sur la mise en contexte et sur notre perception des gens gros. De mon côté, c’est ma vie que je raconte, simplement, sans utiliser de «beaux mots», en me servant de quelques épisodes qui se sont passés avant et après la création de la page «Le jour où j’ai arrêté d’être grosse».

Entre nous, on appelle ça la «bible» pour les femmes de ce monde qui ont besoin d’avoir davantage confiance en elles. Je n’explique pas ce que je fais au gym ni ce que je mange… Je suis tout simplement une fille contemporaine qui vit à Montréal et qui raconte sa vie.

livreLe jour où j’ai arrêté d’être grosse, Valérie Fraser et Marianne Prairie
Parfum d’encre

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