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Crise cardiaque: les femmes sont trop patientes

MONTRÉAL – Les femmes qui ressentent les symptômes d’un problème cardiaque, comme un infarctus ou une crise d’angine, sont trop patientes et attendent trop longtemps avant de demander de l’aide, affirment une chercheure américaine.

La docteure Catherine Kreatsoulas, de l’université Harvard, a rappelé que les options de traitement sont plus restreintes pour un patient qui tarde avant de se présenter à l’hôpital.

Son étude démontre que les femmes témoignent d’un «déni» plus prolongé que les hommes face à leurs symptômes. Elles auront tendance à être plus optimistes que les hommes, en se disant que la situation va s’améliorer et que leurs symptômes vont se dissiper d’eux-mêmes. Une femme qui ressent une légère amélioration de son état fera ensuite fi de ses symptômes pendant plus longtemps qu’un homme.

Les femmes étaient 1,5 fois plus susceptibles que les hommes d’attendre que leur symptômes s’aggravent avant de demander une aide médicale.

La docteure Kreatsoulas évoque des études antérieures qui ont démontré que les femmes malades se préoccupent davantage de l’impact de leur absence sur leur entourage que de leur propre santé. Elles désirent s’absenter le moins longtemps possible, sans tenir compte des meilleures options de traitement.

Elle ajoute que la maladie cardiaque est souvent perçue comme étant un «problème d’homme», même s’il s’agit de la principale cause de mortalité chez les femmes. Plusieurs croient aussi, à tort, que les symptômes d’une crise cardiaque sont différents chez l’homme et chez la femme, ce qui pourra inciter une femme à ne pas en tenir compte.

Les conclusions de cette étude ont été dévoilées dans le cadre du Congrès cardiovasculaire canadien, à Vancouver.

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