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Première stratégie en matière de santé mentale

OTTAWA – Le Canada comptera bientôt la première stratégie nationale en matière de santé mentale de son histoire — un important rapport qui pourrait persuader le premier ministre Stephen Harper que son gouvernement doive redonner à Ottawa un rôle de premier plan dans le secteur de la santé.

Mardi, au terme de cinq années de recherche et de consultations auprès de milliers de personnes, de mise en forme et de prévisions, la Commission de la santé mentale du Canada va finalement livrer le plan détaillé qu’avait réclamé le gouvernement Harper. Cette présentation aura lieu alors que se déroule la 61e Semaine nationale de la santé mentale du réseau québécois de l’Association canadienne pour la santé mentale.

La Presse Canadienne a appris que la stratégie prévoit un appel à l’action à l’intention non seulement du gouvernement fédéral, mais aussi des gouvernements provinciaux, des professionnels de la santé, des entreprises et des bénévoles.

Avec plus de 100 recommandations, la stratégie demandera que les différentes parties, et les Canadiens en général, mettent de côté leurs idées préconçues sur la santé mentale et fassent face au fait que presque chaque famille sera affectée par des problèmes de santé mentale à un moment ou un autre.

La stratégie prévoit une reconfiguration des services de santé afin que les patients profitent d’un meilleur accès aux professionnels de la santé mentale, au soutien communautaire, à un meilleur financement et à une médication appropriée.

Le plan vise à mettre l’emphase sur la récupération à la suite d’une maladie mentale, et il tendra vers davantage de prévention, en particulier dans le cas des jeunes personnes.

Il doit également mettre en relief le coût élevé de l’inaction. Les problèmes de santé mentale coûtent à l’économie canadienne au moins 50 milliards $ par année.

Apparemment, les auteurs du document ne sont pas allés jusqu’à préciser l’importance des sommes que devraient dépenser les gouvernements fédéral et provinciaux.

Néanmoins, les recommandations ont retenu l’attention du gouvernement conservateur, affirment plusieurs sources proches du dossier. Et on accepte au niveau fédéral qu’Ottawa devrait jouer un rôle central dans la mise en application de la stratégie.

Il reste à voir, cependant, si le fédéral ira jusqu’à invertir des sommes substantielles et exercera un leadership national.

La ministre fédérale de la Santé, Leona Aglukkaq, devrait être présente au dévoilement de la stratégie, mardi — signe de son soutien.

Le premier ministre Harper a précédemment parlé de la nécessité d’améliorer les soins en matière de santé mentale. Et des responsables fédéraux se penchent déjà sur les gestes à faire — et les sommes d’argent à investir — afin de prévenir le suicide.

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