Soutenez

Cinq choses à savoir sur l’Islande

Photo: Thinkstock

De son histoire singulière à ses passions pour les échecs et le foot, cinq choses à savoir sur l’Islande.

Crime
En Islande, le crime est inversement proportionnel à la production de romans policiers: sur cette paisible île de l’Atlantique-Nord, la police patrouille sans arme, les homicides sont rarissimes.

Pays de 335 000 habitants, l’Islande n’a connu en moyenne depuis 2001 que 1,8 homicide par an.

Le meurtre en janvier 2017 de Birna Brjansdottir, 20 ans, a suscité d’autant plus d’indignation et d’incompréhension. Un marin groenlandais, convaincu d’avoir étranglé la jeune femme puis jeté son corps à la mer, a écopé de 19 ans de prison.

Le meurtrier a en outre été condamné pour trafic de cannabis, un stupéfiant dont la production locale est exponentielle et dont la consommation (18,3% de la population) est la plus élevée au monde, selon un rapport de l’Office des nations unies contre la drogue et le crime (2015).

Les pions qui m’aimaient
La passion des Islandais pour les échecs remonte à 1964, lorsque le légendaire champion soviétique Mikhaïl Tal remporte le premier grand tournoi organisé à Reykjavik.

C’est dans la capitale la plus septentrionale du monde que se tient en 1972 le match entre le Russe Boris Spassky, champion planétaire de l’échiquier, et l’Américain Bobby Fischer qui, au nom du «monde libre», part à l’assaut de la tour soviétique.

Le gamin de Brooklyn remporte «le match du siècle», une victoire lourde de symboles en cette période de détente entre les blocs est-ouest. Fischer mourra sur l’île le 17 janvier 2008, à l’âge de 64 ans.

La pratique des échecs en Islande est depuis générale: des bancs de l’école aux entreprises, en famille, entre amis ou collègues, on y joue toute l’année.

Passion foot
La «glima» («lutte» en islandais) est le sport national de l’Islande: importée de Norvège par les Vikings, elle apparaît dans les Sagas comme une manifestation virile. But du jeu: faire tomber l’adversaire en le déséquilibrant par sa ceinture.

Un peu passée de mode avec guère plus de 300 pratiquants contre 23 000 licenciés en foot, la «glima» a été définitivement ringardisée par le parcours des Islandais à l’Euro-2016 où ils n’ont mis genou à terre qu’en quart de finale face à la France. L’engouement s’est encore renforcé après leur qualification pour le Mondial-2018 en Russie, une première historique dans ce pays qui ne compte que 140 clubs.

En lisant, en écrivant
Halldor Laxness est le seul prix Nobel de littérature d’Islande, récompensé en 1955: difficile à croire dans un pays dont on dit que chacun de ses habitants publie au moins un livre dans sa vie, une habitude intrinsèque qui remonte aux sagas, des récits d’abord transmis par voie orale qui contaient les aventures des premiers Islandais et de leurs lignées.

Les statistiques sont édifiantes: plus de 1600 ouvrages sont publiés chaque année, l’équivalent de plus de 300 000 titres nouveaux à l’échelle de la France.

Passion d’écrire et passion de lire, l’un ne va pas sans l’autre: l’Islande offre un formidable réseau de bibliothèques publiques et Reykjavik bénéficie du label «Ville de littérature» octroyé par l’Unesco.

Basques
En 2015, l’Islande a abrogé un décret vieux de quatre siècles, lequel accordait un permis de tuer tout Basque se trouvant sur le territoire.

En l’an 1615, 32 chasseurs de baleine basques espagnols avaient été massacrés par des locaux dans un contexte de famine.

Selon la mémoire locale, les baleiniers basques avaient été surpris par l’hiver et poussés par la faim avaient volé à manger, un méfait qui n’avait pas été apprécié par les paysans en colère.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.