La richesse du Mexique
Françoise Roy - Guide Ulysse
On aime le Mexique pour ses plages, sa nature luxuriante… et ses vestiges archéologiques!
On recensait en 2011 le nombre phénoménal de 43 855 sites archéologiques enregistrés, d’après l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (INAH), et celui-ci augmente régulièrement.
Vestiges précolombiens
La plupart des ruines précolombiennes sont concentrées dans la région maya, les vallées d’Oaxaca et la région centrale du pays. La plupart des ruines ne sont pas encore défrichées ou même explorées, et sont donc inaccessibles au public. Par contre, celles qui le sont reçoivent chaque année des milliers de visiteurs, étrangers ou mexicains. Elles sont presque toujours en excellent état de conservation. Les vestiges mayas de la route Puuc, de Chichén Itzá, Tulum, Uxmal et Palenque, ainsi que d’autres ruines comme celles d’El Tajín, Monte Albán, Mitla et Teotihuacán, comptent parmi les plus importantes.
Cholula et ses églises
Les centres cérémoniels qui étaient encore utilisés au moment de l’arrivée des Espagnols ont souvent subi un triste sort et ont disparu du jour au lendemain sous les nouvelles édifications d’églises chrétiennes.
L’exemple le plus célèbre est celui de Cholula, une ville coloniale qui aujourd’hui s’étend à proximité de Puebla, à l’ombre des neiges éternelles de deux volcans, et qui est célèbre pour ses presque trop nombreuses églises. Cholula était la capitale secondaire de l’Empire aztèque et recèle la plus grosse pyramide jamais construite, Tlachihuatépetl, dédiée à Chiconauhquiáhuitl, dieu des neuf pluies. Juste après la Conquête, on y a bâti la grande église de Nuestra Señora de los Remedios.
Les couleurs des villes coloniales
La particularité des villes coloniales, qui dépendent largement du tourisme, est que chacune a une couleur différente: on a Taxco et Puerto Vallarta, les cités blanches; Zacatecas et San Miguel Allende, les cités brunes; Guanajuato et Campeche, les multicolores; Tlaxcala, la dame ocre; et Dolorès Hidalgo, la rose.
Plusieurs villes importantes et modernes comptant encore un centre colonial très bien conservé, par exemple México, Puebla, Morelia, Mérida et Querétaro, et chacun est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. On ne saurait ignorer, à México, la présence du Templo Mayor, découvert en février 1978 par des travailleurs enfouissant des câbles sous terre. Ils y trouvèrent, à droite de la cathédrale métropolitaine, une pierre circulaire représentant la déesse de la Lune (Coyolxauhqui). Les fouilles ultérieures permirent de mettre au jour une grande part de ce centre cérémoniel, axe spirituel des Aztèques.
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Vous avez dit monument historique?
D’après la législation mexicaine, les monuments historiques englobent les édifices érigés aux XVIe et XVIIe siècles. Tant les sites archéologiques que les villes coloniales sont considérés comme patrimoine de la nation mexicaine, et leur gestion est assurée par l’INAH et l’Institut national des beaux-arts (INBA).
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