Soutenez

David Lemieux se fait servir une leçon par Billy Joe Saunders

Ryan Remiorz / La Presse Canadienne Photo: Ryan Remiorz
Frédéric Daigle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

LAVAL, Qc — Billy Joe Saunders a imposé sa loi. Le champion en titre des moyens de la World Boxing Organization a servi une leçon de boxe à David Lemieux, qui n’a rien pu faire face à l’agilité du Britannique.

Saunders (26-0, 12 K.-O.) l’a emporté par une décision unanime sans équivoque. Les trois juges lui ont octroyé l’avantage 120-108, 117-111 et 118-110 pour lui permettre de réussir une troisième défense de ce titre acquis en décembre 2015, face à son compatriote Andy Lee.

«Je savais ce que ça prenait, et je ne suis pas facile à vaincre, a dit Saunders après le combat. On ne peut pas m’atteindre.»

Sur le ring, Saunders a lancé un défi à Gennady Golovkin, qui détient les trois autres ceintures de la division.

«Affronte-moi maintenant!, a déclaré le champion. N’attends pas que je sois trop vieux, qu’il soit trop tard», a-t-il ajouté plus tard.

Pour Lemieux (38-4, 33 K.-O.), il s’agit d’un premier revers depuis qu’il s’est incliné devant Gennady Golovkin, en octobre 2015. À l’image de ce revers face au Kazakhe, Lemieux s’est fait servir toute une leçon.

«Je n’étais pas à mon mieux ce soir, a-t-il laissé tomber. À partir du deuxième round, je n’ai pas pu utiliser ma main gauche comme je le voulais. Je n’ai pas pu faire ce que je voulais.»

«David s’est blessé à l’épaule gauche et ça a grandement affecté notre stratégie, a pour sa part précisé son entraîneur, Marc Ramsay. On voulait contrer son jab avec un court crochet de gauche, mais David était tout simplement incapable de le lancer. On voyait son bras retomber immédiatement et son crochet n’avait pas sa puissance habituelle.

«Notre stratégie était un peu basée sur ce contre. Nous souhaitions lui barrer sa droite, mais nous n’avons pas été capables de le faire. Après cela, la tâche était trop difficile.»

Dès le premier round, Saunders a établi son jab et esquivé tout ce que Lemieux a lancé, se permettant même un bon uppercut de la droite qui a touché le menton du Québécois.

Le manège s’est poursuivi au deuxième. Même si Lemieux a été un peu plus précis, Saunders a placé les meilleurs coups, notamment lors d’une combinaison alors que Lemieux était dans les câbles en fin d’assaut.

Ça s’est poursuivi tout au long des assauts suivants, avec peut-être une légère exception au sixième, alors que Lemieux a semblé toucher la cible plus souvent. Mais encore. Il en aurait fallu beaucoup plus pour que l’aspirant obligatoire s’en tire avec la victoire.

Après avoir été vertement sermonné par Ramsay à l’issue du 10e assaut, Lemieux a bien tenté de renverser la vapeur dans les deux derniers rounds, mais en vain.

«Je lui ai dit de ne pas arrêter d’y croire, qu’il avait la puissance nécessaire pour faire tourner le vent, a dit Ramsay. Une décision était impossible, mais on pouvait toujours lui passer le K.-O.»

La haine entre les deux adversaires a été palpable tout au long de l’affrontement. Saunders a souvent nargué Lemieux en fin de round. Ce dernier a même tenté de lui passer un soufflet après le 11e, également en vain.

Après le combat, Lemieux n’a pas immédiatement serré la main de son adversaire. Il a pris le temps de faire enlever ses gants et de décompresser un peu avant de finalement enlacer le champion, qui a fait honneur à son surnom, «The Superb» dans cet affrontement.

Lemieux était par contre en désaccord.

«J’imagine que c’est sa stratégie de gagner en se sauvant; il a fait ça du premier au 12e round. Si c’est de cette façon que tu veux gagner, alors, félicitations.»

«Je ne suis pas certain que HBO voudra remettre en ondes un boxeur qui se sauve sans cesse, a ajouté Camille Estephan, président d’Eye of the Tiger Management. Pour notre part, on est confiant: la télé aime beaucoup le style de David.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.