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Une journée à oublier pour Alex Harvey

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

PYEONGCHANG, Corée, République de — Le mystère plane autour du fondeur Alex Harvey, après son étonnante contre-performance au sprint, mardi, aux Jeux olympiques de Pyeongchang.

Harvey a complété le parcours de 1,4 kilomètre en trois minutes et 17,95 secondes, ce qui l’a relégué à la 32e place. Seuls les 30 meilleurs fondeurs ont accédé aux quarts de finale.

Le Norvégien Johannes Hoesflot Klaebo a décroché la médaille d’or en vertu d’un chrono de 3:05,75, après avoir battu en finale l’Italien Federico Pellegrino (3:07,09) et l’athlète olympique de Russie Alexander Bolshunov (3:07,11).

Il s’agit du pire résultat de Harvey cette saison en sprint classique. La dernière fois qu’il ne s’était pas qualifié pour les rondes éliminatoires dans cette discipline, c’était en novembre 2015, à la Coupe du monde de Ruka, en Finlande.

Visiblement ébranlé par l’issue de l’épreuve, Harvey a choisi de ne pas rencontrer les représentants des médias. C’est plutôt son entraîneur, Louis Bouchard, qui s’est présenté devant eux.

«Ce n’était pas sa journée aujourd’hui, a d’abord évoqué Bouchard, très calme. C’est une contre-performance, comme ça arrive parfois.»

Bouchard a indiqué que le fondeur âgé de 29 ans semblait encore ressentir les effets du skiathlon de 30 kilomètres, où il a signé une décevante huitième position, samedi dernier.

«Il ne semblait pas avoir beaucoup d’énergie, et d’ailleurs j’étais inquiet quand je l’ai vu», a-t-il admis.

D’ailleurs, au lendemain du skiathlon, Bouchard a indiqué que Harvey s’était offert une journée de repos.

«Peut-être que le repos l’a endormi pour le sprint; un athlète comme ça a besoin d’être éveillé, a-t-il souligné. En même temps, (ce repos) peut être bon pour la suite, parce qu’une compétition comme celle-ci — il a quatre autres épreuves en une semaine et demie — ce n’est pas facile.»

Bouchard en a profité pour rappeler que le sprint n’est pas l’épreuve fétiche de Harvey, car il est davantage reconnu comme étant un skieur de distance. Harvey est le champion du monde en titre de l’épreuve de 50 km.

«Ce n’est pas une épreuve naturelle pour lui, donc si tu veux obtenir un bon résultat tu dois avoir tout dans les mains, a-t-il expliqué. Aujourd’hui, l’équipement était là — ça, il n’y avait pas de problème —, mais on a rapidement vu qu’il manquait d’énergie.»

Le fondeur de St-Ferréol-les-Neiges a montré ses premiers signes de fatigue dès la première montée du parcours, où il a rapidement cessé ses doubles poussées avec ses bâtons. Ça a été la même chose lors de la deuxième ascension, un peu plus loin.

«Vous savez, très peu de coureurs qui ont pris part au skiathlon étaient sur la ligne de départ du sprint, a souligné Bouchard. C’est ‘plate’, mais il lui reste encore des épreuves. Là, il doit se reposer.»

Interrogé à savoir s’ils auraient dû limiter le nombre d’épreuves auxquelles Harvey souhaitait participer afin d’éviter une telle baisse de régime, Bouchard a dit que non.

«C’est un choix que nous avons fait, a-t-il mentionné. Après le 30 km, on s’était dit qu’on ne sait jamais ce qui pouvait se produire au sprint. Ça pouvait aller des deux bords, et malheureusement c’est allé du mauvais. Mais ça ne met pas un terme à ses espoirs, bien au contraire.»

Harvey espère toujours procurer au Canada sa première médaille de l’histoire en ski de fond masculin.

Le Québécois sera de retour à l’entraînement dès mercredi selon Bouchard, qui a précisé que son poulain devait absolument «se recentrer sur lui-même».

Les coéquipiers de Harvey, Jesse Cockney et Russell Kennedy, ont aussi été éliminés en qualifications. Pour sa part, le Torontois Le Valjas a été écarté en demi-finales. Il a conclu en septième place.

«Le vent était terrible, a d’abord déclaré Valjas. Les bourrasques bousculaient mes bâtons et mes bras dans les poussées. Le parcours était donc lent aujourd’hui, et j’ai pu profiter du fait que certains de mes adversaires étaient affaiblis par le vent pour progresser.»

Browne a mis la table pour le 10 km

Chez les dames, aucune représentante de l’unifolié n’a franchi les qualifications.

Cendrine Browne a complété le parcours de 1,25 km en 3:34,30 et fini 51e.

Pour leur part, Emily Nishikawa et Dahria Beatty, toutes les deux de Whitehorse, au Yukon, ont terminé 34e et 42e, respectivement.

La fondeuse de Saint-Jérôme s’attendait à être éliminée rapidement dans cette compétition, puisqu’elle n’est pas reconnue pour ses aptitudes de sprinteuse.

«Je prends plus le sprint comme une préparation pour les distances à venir, a-t-elle confié. Aujourd’hui, afin de me préparer pour le 10 km libre de jeudi, il fallait que je pousse le plus possible. Le résultat n’est pas là, mais je suis tout de même satisfaite de ce que j’ai accompli.»

La Suédoise Stina Nilsson a triomphé en 3:03,84, devant la Norvégienne Maiken Caspersen Falla (3:06,87) et l’athlète olympique de Russie Yulia Belorukova (3:07,21).

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