Il faudra attendre au moins jusqu’à la mi-décembre pour voir des lecteurs de dioxyde de carbone (CO2) dans l’ensemble des classes du système d’éducation du Québec. Dans son plan de la rentrée 2021, le ministère de l’Éducation assurait que des lecteurs de la sorte seraient installés dans tous les locaux de la province.
Ce retard serait dû à la complexité logistique de l’approvisionnement, a expliqué le sous-ministre de l’Éducation Marc Sirois lors d’un breffage technique, mercredi matin. «On est allés à la vitesse la plus grande qu’on le pouvait pour assurer un processus de qualité, a-t-il assuré.
«On a travaillé dans les meilleurs délais.»
Marc Sirois, sous-ministre de l’Éducation
Au total, ce sont 90 000 lecteurs qui devront être installés dans 4000 locaux différents. Dans 90% des classes, la ventilation est déjà considérée adéquate, soit sous les 1500 parties par million (PPM) de CO2.
«Ces résultats sont fort encourageants et démontrent un niveau de confort adéquat pour les élèves et les enseignants», estime M. Sirois.
Plus de la moitié des locaux ont un taux jugé optimal, à 1000 ppm. C’est ce taux que Québec aimerait atteindre dans toutes les salles de classe de la province. À titre comparatif, Santé Canada fixe à 5000 PPM le taux auquel on peut courir un risque.
Des mesures de qualité d’air seront prises toutes les cinq minutes lorsque l’installation des lecteurs sera terminée. Les professeurs seront sollicités, puisqu’ils seront appelés à ouvrir les portes et les fenêtres, en fonction du taux de CO2 observé.
Livraison tardive
Selon l’appel d’offre obtenu par Radio-Canada, le quart des lecteurs seront reçus le 18 septembre. Il faudra attendre le mois d’octobre pour en obtenir la moitié, puis novembre pour les trois quarts.
«On ne voulait pas installer des lecteurs pour les abandonner par la suite. On voulait vraiment faire les choses dans les lettres de l’art», a justifié le chercheur spécialisé en qualité de l’air de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail (IRSST), Ali Bahloul.
Devant les retards, la porte-parole de l’opposition officielle en matière d’Éducation, Marwah Rizqy, a qualifié la situation de «triste saga», en demandant le départ du ministre Jean-François Roberge.