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Vague d’annulations: des restaurateurs espèrent des compensations

Alors que les restaurants font face à des pertes importantes en raison d’une vague d’annulations des réservations de groupe, certains espèrent toucher des compensations du gouvernement du Québec.

C’est une des revendications évoquées par le directeur général de Montréal centre-ville, Glenn Castanheira, qui souligne que ses membres sont particulièrement affectés par ces annulations. 

«Ce sont des restaurants que fréquentent les grands employeurs du centre-ville avec des salles de réception aussi», dit-il. La plupart affichaient complet depuis l’automne, poursuit M. Castanheira. 

«Timing catastrophique»

Or, depuis le retour au télétravail annoncé mardi par le ministre de la Santé, Christian Dubé, les groupes, particulièrement ceux composés d’employés se réunissant pour des festivités de fin d’année, ont préféré annuler leur réservation. 

Glenn Castanheira parle d’un «timing catastrophique» pour les restaurateurs, qui n’ont pas été consultés en amont. «On laissera au gouvernement expliquer pourquoi. Je crois en comprendre que c’est parce qu’ils ont été eux-mêmes surpris par la rapidité de l’évolution de la situation», dit-il.

Cela fâche le propriétaire du restaurant Chez Alexandre et président de l’Association des restaurants et commerçants de la rue Peel, Alain Creton. «Ce qui est frustrant, c’est qu’hier, aujourd’hui et demain, c’étaient les trois grosses journées de partys de bureau. La semaine prochaine, c’était moins grave», explique-t-il.

Pour M. Creton, le ministre Dubé est directement responsable de la situation. «Pourquoi ne pas avoir attendu lundi?, s’interroge-t-il. […] On apprend ça du jour au lendemain, sans consultation.»

On est pris dans un cul-de-sac. […] Ce n’est définitivement pas le bon moment. Il y a des gens qui attendaient [les Fêtes] pour se relever… Ce n’est pas drôle pour personne.

Alain Creton, restaurateur

Pertes importantes à compenser?

Les annulations entraînent des pertes importantes, autant sur les plans financier et alimentaire que sur le plan humain, pour les propriétaires de restaurants. 

«Ces restaurateurs ont fait leurs commandes en conséquence. Un homard, ce n’est pas comme un meuble Ikea, on ne peut pas le garder. C’est extrêmement dispendieux, surtout avec l’inflation qui est encore plus exacerbée dans le milieu de la restauration», indique Glenn Castanheira. 

C’est pourquoi le directeur général de Montréal centre-ville espère des compensations par le biais du maintien ou de la bonification des programmes d’aide gouvernementaux. 

«Les restaurateurs et les commerçants ont été les premiers à sacrifier leur santé économique pour la santé publique. C’est important de s’en rappeler. Ces gens-là en arrachent», mentionne-t-il.

Si Alain Creton estime que l’aide financière est toujours bienvenue, ce n’est toutefois pas dans «la mentalité des entrepreneurs». «On est là pour gagner notre argent avec un travail, en vendant des produits ou des services, et non en demandant l’aumône aux gouvernements», explique-t-il.

Alors que le gouvernement fédéral déconseille les voyages à l’étranger, Glenn Castanheira encourage les Québécois à revisiter la gastronomie locale. «Tant qu’à être pris chez vous, allez donc redécouvrir nos restaurants!», souligne-t-il. 

Le cabinet du premier ministre, François Legault, n’a pas immédiatement répondu aux questions de Métro.

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