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Omicron: les mesures sanitaires actuelles pourraient suffire… ou pas

Le Québec pourrait s’en tirer avec les mesures sanitaires actuelles malgré l’arrivée d’Omicron, selon certaines projections de l’INSPQ qui estiment un faible degré de sévérité du variant. Mais elles pourraient aussi être largement insuffisantes si l’inverse est vrai.

Si le variant Omicron s’avérait trois fois moins sévère que Delta, le Québec pourrait réduire son nombre quotidien de cas et ses hospitalisations avec une adhésion forte aux mesures sanitaires annoncées le 16 décembre, comme la réduction de la capacité d’accueil des commerces et la fermeture prolongée des écoles. Les mesures additionnelles annoncées le 20 décembre renforceraient encore le phénomène.

C’est la conclusion que formule l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) dans des projections présentées mercredi. Omicron totalise environ 80% des cas au Québec. Comme l’arrivée du variant demeure récente, on ignore toutefois sa sévérité.

«Les données des derniers jours nous démontrent qu’Omicron s’est rapidement répandu au Québec en raison de la diminution de la protection de base conférée par deux doses des vaccins, la faible couverture vaccinale avec la 3e dose et l’augmentation des contacts sociaux effectifs», constate le vice-président aux affaires scientifiques de l’INSPQ, Éric Litvak.

Possible catastrophe

L’INSPQ établit toutefois un autre scénario plus pessimiste, selon lequel la sévérité de Delta et celle d’Omicron seraient identiques. Le cas échéant, une adhésion forte aux mesures présentées le 20 décembre serait insuffisante pour éviter le pic de 1500 hospitalisations enregistré en janvier 2021. Et ce, même si l’administration de la troisième dose s’accélère.

«La plus grande prudence est de mise particulièrement au plan des contacts sociaux qui demeurent les principaux vecteurs du virus», affirme M. Litvak.

Les connaissances scientifiques actuelles sur le variant Omicron sont encore embryonnaires. Les données disponibles permettent toutefois d’entrevoir des symptômes moins sévères.

Hausse anticipée

L’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) y est également allé de prédictions. Selon son dernier rapport, les trois prochaines semaines devraient être marquées par l’«intensification rapide du nombre de nouvelles hospitalisations et des taux d’occupation des lits COVID-19». Ses analyses sont toutefois basées sur des chiffres obtenus avant l’annonce de nouvelles mesures restrictives.

Selon les données colligées, l’occupation des lits dans les établissements de santé pourrait atteindre le niveau 3 du ministère de la Santé. Ce niveau correspond à 80% des hospitalisations observées en janvier 2021. «Il est à noter que ces taux d’occupation projetés pourraient être plus élevés compte tenu de l’évolution rapide des cas et des enjeux de sous-estimation de ceux-ci», spécifie l’INESSS.

Le premier ministre François Legault doit faire le point sur la situation sanitaire au Québec mercredi, à 18h. Il sera accompagné du ministre de la Santé Christian Dubé, ainsi que du directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda.

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