Les individus qui vivent avec un proche atteint de la COVID-19 n’auront plus à s’isoler dès le 12 mars. Auparavant, après un contact domiciliaire avec la COVID-19, il était nécessaire de rester à la maison pendant cinq jours.
«Mais il faut tout de même se protéger», explique le directeur national de santé publique par intérim, Luc Boileau, lors d’une conférence de presse tenue à Montréal jeudi. «Si on est en contact avec la maladie, il faut éviter les sorties lors desquelles on enlève le masque, et les contacts avec les personnes immunosupprimées.»
Les individus qui sont positifs à la COVID-19 doivent encore s’isoler pour une période de cinq jours.
Trop tôt pour statuer
La Santé publique aura encore besoin de «quelques jours» avant de déterminer quand l’imposition du masque sera levée.
Un calendrier de retrait du masque a été annoncé pour le Québec au début du mois de mars. On y laissait planer qu’il ne sera plus nécessaire de porter un masque dans les lieux publics dès la mi-mars, sauf dans les transports en commun. La Santé publique souhaitait seulement évaluer l’impact de la semaine de relâche sur le portrait épidémiologique avant de statuer.
La plupart des mesures sanitaires seront levées dans deux jours, alors que les lieux publics pourront ouvrir au maximum de leur capacité, et que les karaokés et pistes de danse seront de nouveau autorisés. À l’été, les bals de finissants pourront reprendre, a également annoncé le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge jeudi.
Du côté de l’Assemblée nationale, les 125 députés pourront siéger à nouveau. Ils devront toutefois porter le masque, sauf lors des prises de parole.
Au Québec, 1200 lits sont occupés par des patients atteints par la COVID-19. «C’est énorme, mais la situation s’améliore, et aux soins intensifs aussi», note Luc Boileau. Il faut toutefois spécifier que la moitié de ces personnes hospitalisées se sont présentées pour recevoir des soins pour d’autres raisons que la COVID-19.
Quinze décès ont été annoncés dans la province jeudi. «On est conscients que c’est encore beaucoup, admet Luc Boileau. Chaque personne qui nous quitte, c’est un affront à tous les efforts qu’on fait pour vaincre cette maladie.»