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Valérie Plante cible deux priorités en vue du budget provincial

Josie Desmarais/Métro

Estimant être «au cœur de la tempête» qui frappe le Québec, aux prises avec «une crise du logement social et abordable et une crise du financement du transport collectif sans précédent», la Ville de Montréal demande au gouvernement provincial d’investir «les sommes requises» en matière de logement social et de transport collectif.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a transmis ces demandes au ministre des Finances, Eric Girard, en consultation prébudgétaire, le 24 février dernier.

«Les besoins sont majeurs et la Ville ne peut pas régler ces crises à elle seule. Malgré le fait que nous ayons investi une somme record de 600 M$ en habitation lors de notre dernier budget et que des efforts d’optimisation de plus de 18 M$ aient été déployés par la STM, la Ville de Montréal et la région métropolitaine doivent pouvoir compter sur l’appui du gouvernement du Québec», a souligné la mairesse Valérie Plante dans un communiqué, mercredi.

La municipalité est d’avis qu’en matière d’habitation, 2000 nouveaux logements sociaux et communautaires par année sont nécessaires pour assurer «un développement immobilier équitable et contribuer à la lutte contre l’itinérance».

La Ville de Montréal propose de prendre en charge, dans son programme AccèsLogis Montréal, les 1098 unités du programme AccèsLogis Québec qui sont toujours en attente du financement nécessaire pour voir le jour.

L’administration Plante demande également que Québec lui garantisse, en contrepartie, un financement additionnel de 314,5 M$, en plus du transfert de la subvention de base déjà prévue au programme (69,5 M$). Montréal assumerait alors l’entièreté du risque de réalisation de ces unités.

«Nous sommes plus convaincus que jamais de l’importance de construire des logements sociaux. De nombreux projets n’attendent plus que le financement nécessaire pour voir le jour. Des centaines de ménages pourraient ainsi se loger sur le territoire s’il y avait des logements disponibles en phase avec leur capacité de payer», estime la présidente du comité exécutif, Dominique Ollivier.

Transport collectif

La pandémie de COVID-19 a considérablement transformé les habitudes de déplacement de la population, rappelle la Ville de Montréal. L’administration Plante souligne que cela a eu «un impact dévastateur sur le modèle de financement du transport collectif», qui a été élaboré au temps où les travailleurs se déplaçaient tous les jours de la semaine pour aller travailler.

Rappelons que la STM, aux prises avec un déficit de 78 M$, a récemment annoncé qu’elle réduirait ses dépenses de 18 M$ en 2023. 

La Ville de Montréal réclame donc que Québec comble le déficit financier de la STM en 2023 et 2024 ainsi que le déficit structurel de l’ARTM en attendant les discussions sur un nouveau cadre de financement, une éventualité «plus urgente que jamais».

«[Outre la STM], les municipalités de la CMM font aussi leur part en augmentant leur contribution de base à l’ARTM de 4% pour 2023. Mais les villes et les usagers ne peuvent porter, à eux seuls, le fardeau du financement adéquat du transport collectif d’aujourd’hui et de demain. Et ce, dans un contexte où nos réseaux de transport collectif doivent s’ajuster aux nouvelles habitudes de déplacement des usagers et où ils constituent un élément important de la réponse de l’atteinte de nos objectifs pour le climat», conclut Dominique Ollivier.

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