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Encore plus de classes modulaires dans les écoles de la CSDM

Le recours à des classes modulaires pour fournir assez d’espace aux enfants des écoles de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) est en hausse: avec plus de 7300 nouveaux élèves attendus d’ici 5 ans, cette tendance n’est pas près de ralentir.

Au total, 91 classes modulaires réparties dans 19 écoles seront construites cet été en vue de la prochaine année scolaire dans cinq arrondissements, soit Ahuntsic-Cartierville, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Rosemont–La Petite-Patrie, Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

«On est confiants d’être prêts pour la rentrée», a assuré Mme Harel Bourdon.

La tendance à recourir aux classes modulaires s’accélère puisque cette année, 49 classes se trouvent dans des unités préfabriquées.

À l’école primaire Marie-Rollet, dans l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie, l’espace est utilisé à pleine capacité. Les rayons de la bibliothèque trônent sur l’estrade du gymnase, puisque le local où les jeunes pouvaient lire dans la tranquillité est utilisée comme salle de classe pour accueillir les élèves. Dans la cour de récréation déjà petite, un petit cortège mené par la présidente de la CSDM, Catherine Harel Bourdon, indique à Métro où seront construites les nouvelles classes modulaires pendant l’été afin de répondre aux besoins croissants de l’école pour la prochaine rentrée.

La croissance du nombre d’élèves à chaque rentrée étant beaucoup plus rapide que la réalisation des projets d’agrandissement, la CSDM pallie le manque avec des unités préfabriquées, qui peuvent être installées en quelques semaines. Lorsque questionnée sur la durée de cette solution temporaire, la présidente a déclaré que les classes modulaires seront encore utilisées pour «un minimum de cinq ans et un maximum de dix [ans]».

La CSDM prévoit accueillir 7300 élèves de plus au cours des cinq prochaines années, mais ces données seront nécessairement plus élevées puisque ce calcul ne tient pas compte de l’immigration et des projets résidentiels.

Les besoins dans les écoles sont évalués par le ministère de l’Éducation, qui se base sur le nombre de naissances, un calcul qui «doit être changé», d’après le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François Croteau. Ce dernier s’est indigné du manque d’espace dans l’école Marie-Rollet qui est la conséquence, selon lui, des «sous-investissements chroniques en éducation» du gouvernement provincial.

Pour sa part, l’Alliance des professeures et des professeurs de Montréal n’a pas voulu commenter l’utilisation croissante des unités préfabriquées, jugeant qu’«il est prématuré de se prononcer avant d’avoir lu les plans détaillés [de la CSDM]».

Embellir les espaces
La CSDM a annoncé lundi un investissement de 200 000 $ pour verdir et embellir les 19 sites qui accueilleront les nouvelles installations temporaires. La commission scolaire souhaite intégrer des projets de verdissement et des murales aux constructions. Une décision bien accueillie par François Croteau, qui y voit une belle façon de «rendre positive» une situation difficile.

L’initiative, intitulée «Labs Éphémères», sera réalisée avec l’aide de divers partenaires, dont l’organisme MU pour la réalisation des murales et l’École des métiers de l’horticulture de la CSDM pour le verdissement, qui pourrait inclure de l’agriculture urbaine dans certains sites.

Catherine Harel Bourdon a avancé que certains projets de verdissement pourraient être prêts avant l’arrivée des nouveaux élèves, notamment pour les unités préfabriquées installées ce printemps, comme celles dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville. Les autres initiatives d’embellissement vont, pour la plupart, être lancées après la rentrée en septembre.

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