La Ville de Montréal est mécontente de la présence de nombreuses trottinettes électriques immobilisées à l’extérieur des zones permises. Elle a demandé à l’entreprise Lime de réduire de moitié le nombre de ces engins en circulation dans la métropole.
Deux semaines après son lancement à Montréal, Lime fait face à de nombreux ratés. L’entreprise a obtenu, au début du mois, un permis de la Ville pour opérer 430 trottinettes électriques en libre-service. Plusieurs de ces engins ont en effet été aperçus stationnés sur des trottoirs. L’un d’eux s’est même retrouvé récemment au fond du canal de Lachine.
À la demande de la Ville, ce sont finalement 200 de ces engins qui sont actuellement déployés à Montréal.
«C’est aux opérateurs de se responsabiliser et là, on n’est pas satisfaits. Ça ne se passe pas à notre goût. Mais on a un règlement qui est mordant, qui a des dents. Et s’il faut l’appliquer, on va l’appliquer», a affirmé jeudi le responsable de la mobilité au sein du comité exécutif, Éric Alan Caldwell.
«C’est à l’opérateur à s’assurer de faire respecter le règlement et il n’y a pas de voie de sortie. C’est le respect du règlement ou rien», a-t-il ajouté.
Zones de stationnement désignées
Au printemps dernier, la Ville de Montréal a adopté un règlement qui vient notamment interdire la circulation des trottinettes électriques sur les trottoirs. Il prévoit aussi l’aménagement de zones de stationnement qui leur sont dédiées aux intersections.
Jusqu’à maintenant, la Ville a autorisé 239 aires de stationnement réservées à ces véhicules dans trois arrondissements, dont une centaine dans Ville-Marie.
«On n’est pas contents parce qu’on a désigné des zones où elles doivent se stationner et il y en a trop qui sont ailleurs.» -Éric Alan Caldwell, responsable de la mobilité au comité exécutif
Ce dernier a d’ailleurs appelé Lime à sensibiliser davantage ses clients au respect du règlement de la Ville afin qu’ils «adoptent des comportements responsables.»
Le projet pilote en cours se termine le 15 novembre. La Ville dressera cet hiver un portrait de la première saison de Lime à Montréal et évaluera quels changements réglementaires sont nécessaires.
Elle décidera ensuite si elle renouvelle ou non le permis de l’opérateur pour la prochaine saison estivale.