Montréal

Montréal: la croissance économique place la métropole au sommet

logement centre-ville

«C’est à partir de l’année prochaine qu’on pourra voir s’il y a un attrait moins intéressant du centre-ville et s’il y a un déplacement vers la banlieue. Ce sera à suivre», a soulevé l'analyste Francis Cortellino, de la SCHL.

La croissance économique de la région de Montréal a surpassé celle des autres métropoles du pays l’an dernier. Une situation notamment attribuable à l’immigration, constate la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans un rapport publié mardi.

Le produit intérieur brut de la région a augmenté de 3,4% l’an dernier, soit un rythme supérieur à celui de Toronto, de Vancouver et de Calgary, entre autres.

«Ça a été une croissance effrénée, plus élevée que dans toutes les autres régions métropolitaines», souligne à Métro l’économiste Maxime Trottier, de la CMM. Ce dernier est l’auteur du «Bilan économique du Grand Montréal», rendu public ce mardi.

L’immigration, qui vient contrebalancer le vieillissement de la population dans la métropole, joue d’ailleurs un rôle important dans la croissance économique de Montréal. Les immigrants ont en effet permis de combler les trois quarts des postes créés depuis 2009 dans la région.

«Les immigrants ont assuré la totalité de la croissance de l’emploi métropolitain en 2018», souligne par ailleurs le rapport. Celui-ci fait d’ailleurs état d’une «explosion de l’emploi à temps plein», qui croît à un rythme de 3,9% par an depuis 2014 dans l’agglomération de Montréal.

On constate d’ailleurs une baisse de l’écart entre le taux de chômage des immigrants et celui des résidents nés à Montréal, qui était respectivement de 7,5% et de 5,3% l’an dernier.

«Par contre, il n’y a aucune catégorie d’immigrants qui a un taux de chômage inférieur aux natifs», constate M. Trottier.

Boom immobilier

La CMM constate en outre que le développement immobilier est en forte croissance, non seulement sur l’île de Montréal, mais aussi à Longueuil. Cette situation est notamment attribuable à l’arrivée attendue du Réseau express métropolitain, qui attire les promoteurs immobiliers et les projets commerciaux.

«Ça peut faciliter tant les déplacements des citoyens sur la Rive-Sud vers Montéal que pour les citoyens montréalais qui veulent travailler sur la Rive-Sud. Ça devrait faciliter les choses», souligne M. Trottier au sujet du projet de train léger de la Caisse de dépôt et de placement du Québec. 

Ce n’est d’ailleurs pas le seul projet de transport en commun qui contribuera à stimuler le développement économique de la Rive-Sud. La semaine dernière, la création d’un seul bureau de projet pour étudier deux modes de transport «structurants» dans les axes de la ligne jaune et du boulevard Taschereau a été annoncée.

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