Afin de réduire son empreinte environnementale, la multinationale Uber amorce un virage vers des véhicules électriques, à Montréal comme ailleurs dans le monde. Elle entend également intégrer davantage l’offre de transport en commun dans son application.
L’entreprise américaine a annoncé mardi le lancement d’Uber Green dans 15 villes américaines et canadiennes, incluant Toronto, Vancouver et Ottawa. Cette option offre la possibilité aux utilisateurs de l’application de commander une course via un véhicule électrique ou hybride en déboursant une somme supplémentaire d’un dollar. À Montréal, le lancement de cette nouvelle fonctionnalité devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année, indique l’entreprise à Métro.
«C’est notre responsabilité en tant que plateforme de mobilité la plus large dans le monde de s’attaquer de façon plus agressive au défi des changements climatiques», fait valoir le PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, dans une lettre publiée sur le site web de l’entreprise.
Cette dernière se donne ainsi comme objectif de n’offrir que des courses en véhicules électriques aux États-Unis, au Canada et dans les villes européennes où elle opère d’ici 2030. Pour atteindre cette cible, la multinationale s’engage à dépenser 800 M$ afin d’aider «des centaines» de partenaires-chauffeurs à faire l’achat d’un véhicule électrique d’ici 2025.
L’initiative d’Uber reçoit d’ailleurs l’appui de l’Association des véhicules électriques du Québec.
«C’est une contribution positive pour l’électrification complète des véhicules automobiles au Québec», a réagi son président, Simon-Pierre Rioux, par voie de communiqué.
Transport en commun
Uber entend d’autre part intégrer progressivement l’offre de transport en commun dans son application mobile à Montréal d’ici la fin septembre. Cette nouvelle fonctionnalité, appelée Uber Transit, permettra aux utilisateurs de l’application de comparer le coût d’une course avec un de ses chauffeurs à celle de la Société de transport de Montréal pour un trajet donné.
Cette initiative survient alors que l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) travaille actuellement à créer un compte de mobilité intégrée afin d’intégrer diverses alternatives à l’auto-solo au sein d’une seule plateforme. Les utilisateurs de cet abonnement unique pourraient ainsi se contenter de ne payer qu’une seule facture par mois pour les différents modes de transport durables utilisés. Un projet que la STM avait baptisé «Céleste» en 2018, avant que l’ARTM prenne celui-ci en charge.
En février 2019, l’entreprise avait assuré que son projet d’intégration du transport en commun à son application mobile ne visait pas à faire compétition à l’initiative sur laquelle planche l’ARTM.