Alors que le REM lorgne l’est de Montréal, Québec solidaire dit: «pas si vite». Selon le deuxième groupe d’opposition à l’Assemblée nationale, ce projet de prolongement serait «un cadeau empoisonné» pour la région.
Québec n’a pas encore donné son aval à l’agrandissement du Réseau express métropolitain vers la pointe de l’île. Or, en août, La Presse rapportait que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) avait déjà présenté un plan d’expansion jusqu’à Pointe-aux-Trembles.
Déjà en construction, le REM prévoit des stations dans l’ouest de l’Île, ainsi que sur les rives sud et nord.
Selon la porte-parole en transports de Québec solidaire, Ruba Ghazal, le projet du REM dans son ensemble consiste à «mettre dans les mains du privé la gestion et la planification d’un projet de développement».
«Il faut que ça réponde aux besoins des gens de l’Est, et non aux besoins de rentabilité de la Caisse de dépôt», souligne la députée de Mercier.
Priorité ARTM
Pour améliorer la desserte dans l’Est, c’est plutôt vers l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) que le gouvernement doit se tourner, ajoute Mme Ghazal.
«On by-pass totalement l’ARTM. La Caisse travaille en vase clos», déplore-t-elle.
L’ARTM ainsi que la CDPQ se sont entendues dès l’annonce de la création du REM pour que le nouveau réseau s’intègre aux tracés en transport en commun de la région. L’ARTM ne participe toutefois pas au développement et au financement du réseau express.
La CDPQ travaille actuellement à fixer ses tarifs avec l’autorité de mobilité de la région. Rien ne dit si le coût d’entrée du REM sera plus élevé que celui du métro de Montréal. Une pilule difficile à avaler pour Mme Ghazal.
«Les gens ont besoin de transport structurant dans l’Est. Ça urge, convient-elle. Mais ça ne peut pas se faire dans un système parallèle.»