Après les syndicats des employés de la STM, c’est au tour de la direction d’exo de réclamer «sans délai» la vaccination pour ses employés.
«Il devient urgent» d’offrir la vaccination à ces employés de première ligne, selon le directeur général d’exo, Sylvain Yelle, qui craint la présence de variants «plus virulents et plus contagieux».
«L’accès sans délai de nos employés de première ligne à la vaccination nous permettra de sécuriser le service essentiel qu’est le transport collectif», a dit M. Yelle, qui craint que les services d’exo ne soient fragilisés si des employés devenaient malades.
Le directeur national de Santé publique, Horacio Arruda, a déclaré lors de la conférence de presse du 8 avril que dans un contexte où les vaccins sont limités, la santé publique avec l’appui de cliniciens a choisi les groupes prioritaires en fonction du risque d’hospitalisation aux soins intensifs et de complications après une contamination. Dans un deuxième temps, c’est le risque d’exposition et de transmission aux personnes vulnérables dans des milieux où il y a eu des éclosions qui a été évalué.
Les employés des sociétés de transport seront «rejoints à travers un élargissement de la vaccination», a assuré M. Arruda.
Les revendications des employés de transport «sont légitimes» selon Maude Laberge, professeure à la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval et chercheuse en santé des populations et pratiques optimales en santé au Centre de recherche du CHU de Québec.
«Ça soulève des questions au niveau de la priorisation du gouvernement. [Ces employés] sont exposés à beaucoup de personnes. S’ils l’attrapent, il y a un risque de le transmettre à des usagers dans les transports en commun», indique Mme Laberge.
Les personnes âgées de 60 à 69 ans, faisant partie du groupe prioritaire 7, ont pourtant plus de possibilités de réduire leur risque en ne s’exposant pas, alors que les travailleurs essentiels du groupe prioritaire 9 «n’ont pas le choix d’assumer ces risques dans leur fonction», illustre Mme Laberge.
«La liste prioritaire pourrait être appelée à changer en fonction du nombre de doses de vaccins qui arrivent», souligne l’experte.