Le projet de loi voulu par le gouvernement fédéral dans le but de mettre fin à la grève des débardeurs du port de Montréal a été adopté tôt ce matin à la Chambre des communes.
Proposée par les libéraux et appuyée par le vote des conservateurs, cette Loi prévoyant la reprise et le maintien des opérations au port de Montréal oblige les travailleurs à reprendre leurs activités sous peine d’amendes aux différents partis, et instaure également un processus de médiation et d’arbitrage de 90 jours.
La loi devra être adoptée par le Sénat, convoqué ce vendredi, avant d’être appliqué.
Les 1150 débardeurs du Port de Montréal sont en grève illimitée depuis le début de la semaine. Pour les débardeurs, sans convention collective depuis décembre 2018, ce conflit a été initié par l’Association des employeurs maritimes (AEM) voulant imposer des changements aux horaires de travail sans consulter les travailleurs. Selon la partie syndicale, les négociations avec l’employeur se butent en ce qui a trait aux horaires et à la conciliation travail-vie personnelle. Les débardeurs menaient déjà une grève des heures supplémentaires et refusaient de travailler les fins de semaine depuis le 18 avril.
Selon une étude, une interruption des activités portuaires représente une perte de 10 M$ à 25 M$ par jour pour l’économie. Une situation et des impacts économiques trop important qui a obligé le gouvernement fédéral à agir comme le rappelait le premier ministre Justin Trudeau dimanche soir sur le plateau de Tout le monde en parle : «On voit des petites entreprises souffrir parce qu’elles ne reçoivent pas leurs denrées. On voit des compagnies décider de passer leurs commandes par d’autres ports comme Boston car Montréal n’est pas fiable dans leur perspective.»
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