Le retour aux cours en présentiel fait craindre le pire aux étudiants en travail social de l’Université McGill, qui ont plutôt opté pour la grève. Ils estiment que le retour en classe est risqué pour eux-mêmes et pour les communautés vulnérables avec lesquelles ils sont en contact.
Normalement prévue le 24 janvier, la rentrée en présentiel n’aura pas lieu pour ces étudiants. L’association étudiante a demandé à ses membres un mandat de grève, lors d’une assemblée générale, hier soir. La grande majorité (93%) a soutenu le mandat de grève, qui durera jusqu’au 25 février.
L’association souligne que bon nombre des étudiants travaillent en première ligne dans le secteur de la santé et des services sociaux. Selon eux, les salles de classe ne sont pas adaptées à un retour des étudiants. «L’École de travail social devrait être en mesure de prendre ses propres décisions sur la façon d’enseigner d’une manière qui protège non seulement nos étudiants, mais aussi nos clients, dont beaucoup sont exposés à un risque accru de COVID.»
Dire aux étudiants qu’ils doivent venir en classe dans des bâtiments mal ventilés et mal entretenus, alors que McGill envoie ces étudiants travailler avec des personnes vulnérables les autres jours de la semaine, constitue un risque et une menace pour les communautés que nous servons.
Extrait de la résolution votée par les étudiants en travail social de l’Université McGill
Début janvier, la poursuite des cours en ligne leur avait pourtant été accordée. Cette action de grève fait suite à l’accord du directeur de l’École de travail social de McGill, le 4 janvier dernier, qui autorisait les cours en ligne jusqu’au 24 janvier. Mais deux jours plus tard, les étudiants ont reçu un courriel indiquant qu’il n’était «pas autorisé à prendre la décision de prolonger l’apprentissage en ligne et que les étudiants en travail social retourneraient donc en classe le 24 janvier».
Un vote de reconduction aura lieu le 25 février.