Montréal

Trois autres terrains de golf voués à la renaturalisation, dont Dorval

golf municipal de dorval

Le Golf municipal de Dorval.

Trois terrains de golf supplémentaires du Grand Montréal, dont celui de Dorval, viennent s’ajouter aux six terrains déjà voués à la renaturalisation par un nouveau règlement de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) entériné fin août. Au total, ce sont 190 hectares qui viennent s’additionner aux 284 hectares déjà protégés par la CMM.

Ce règlement de contrôle intérimaire (RCI) vient favoriser la renaturalisation ou la reconversion des terrains de golf visés. La CMM a modifié le RCI pour y inclure le Club de golf Boucherville, celui de Ste-Rose à Laval et le Golf de Dorval. Québec dispose de 60 jours pour approuver les modifications au règlement. L’objectif de ce dernier est d’accroître les milieux naturels dans le Grand Montréal, tout en protégeant la faune et la flore qui s’y trouvent.

«Alors que Montréal s’apprête à accueillir la COP 15 et que les objectifs de protection devront être revus à la hausse, on s’attend à ce que ce geste serve d’exemple pour nos partenaires», a expliqué la mairesse de Montréal et présidente de la CMM, Valérie Plante, par voie de communiqué. Elle appelle aussi le prochain gouvernement québécois à soutenir la CMM dans de tels projets afin d’augmenter la superficie des espaces verts dans les villes.

L’objectif de la CMM est de protéger 17% de son territoire. Pour y arriver, elle souhaite que le prochain gouvernement alloue 100 M$ pour élaborer un programme visant à acquérir des espaces ayant un potentiel de conversion en espace vert ou en milieu naturel. Rappelons que d’autres mesures, notamment un premier RCI visant la protection temporaire de la majorité des superficies boisées du Grand Montréal, protègent déjà plus de 22% du territoire. Mais, sans mesure additionnelle du gouvernement, ces protections demeurent limitées.

Le maire de Dorval, Marc Doret, rappelle cependant que ce RCI n’est pas «final» et qu’il protège le terrain pour une durée de trois ans.

«Ça nous laisse le temps et l’opportunité de parler avec l’agglomération de Montréal et le gouvernement fédéral pour s’asseoir à la table et venir à une entente finale pour protéger les terrains du golf pour tout temps», dit-il.

Et le champ des monarques?

Adjacent au Golf de Dorval, nouvellement voué à la renaturalisation, se trouve le «champ des monarques». Faisant partie du terrain de golf dans le passé, il a fait les manchettes à plusieurs reprises dernièrement. Ce terrain prisé par les observateurs d’oiseaux et de papillons monarques avait été menacé par la construction de bâtiments industriels.

Des élus s’étaient insurgés après le défrichage de près de 200 hectares de ce terrain cet été. Le locataire des lieux, Aéroports de Montréal (ADM), avait alors été pointé du doigt. Le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique (NDP), Alexandre Boulerice, et la députée libérale de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, avaient demandé à Ottawa, qui est propriétaire du terrain, d’agir.

Aujourd’hui, le conseil d’agglomération de Montréal débattra d’une motion au sujet du champ des monarques. Il veut demander à Ottawa de réviser le mandat d’ADM. L’objectif est que ce dernier y cesse tout développement pour que le terrain soit protégé à perpétuité.

Selon Marc Doret, ce «poumon vivant» permet d’améliorer la qualité de vie des citoyens de Dorval, notamment face à la pollution générée par l’aéroport qui s’y trouve.

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