Ensemble Montréal réclame des mesures fortes pour lutter contre le racisme au sein de l’administration de la Ville. Le parti d’opposition demande entre autres une enquête indépendante sur le climat de travail des employés issus de la diversité et sur les processus de traitement de plaintes de la Ville.
«En ayant un diagnostic complet, on pourra poser les bonnes actions et changer la culture de la fonction publique montréalaise», explique le maire de Saint-Laurent et porte-parole de l’opposition en ressources humaines, Alan DeSousa.
La mairesse Valérie Plante pense cependant que «l’heure n’est plus à la documentation». Plutôt que de mener une enquête, elle veut privilégier des actions concrètes. Elle présentera celles-ci le 28 mars prochain.
«Le racisme est une violation des droits de la personne, renchérit-elle, c’est extrêmement grave.»
La Ville «est une administration de relations publiques qui aime s’appuyer sur des slogans» comme celui de la tolérance zéro sur le racisme, dénonce le conseiller de la Ville de Montréal-Nord Abdelhaq Sari.
Le parti cite comme exemple les 12 engagements pour l’inclusion adoptés par la Ville, «sans objectifs ni ébauche de calendrier».
Les élus d’Ensemble Montréal remettent aussi en question le pouvoir de la commissaire au racisme systémique, lequel leur semble insuffisant. Depuis son entrée de poste, il y a deux ans, aucun impact n’a été perçu par les employés issus de la diversité, affirment-ils.
«Il est intolérable que les plaintes entourant le racisme et les discriminations soient minimisées, voire balayées sous le tapis», déplore Stephanie Valenzuela, conseillère de Ville pour le district de Darlington dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.
Pour s’assurer qu’un problème semblable ne se reproduise pas, l’opposition presse la Ville de s’assurer qu’un examen approfondi des allégations soit conduit systématiquement lors du dépôt d’une plainte et que des sanctions sévères suivent si la plainte s’avère fondée.