Montréal

Débat économique: le transport, la pomme de discorde

Si les quatre candidats à la mairie de Montréal s’entendent sur une hausse de taxe égale à l’inflation, la nécessité d’un meilleur leadership et sur le développement économique de la métropole pour réduire le taux de chômage, leurs visées en matière de transport discordent.

À un peu moins de deux semaines du scrutin, Richard Bergeron (Projet Montréal), Denis Coderre (Équipe Denis Coderre), Marcel Côté (Coalition Montréal) et Mélanie Joly (Le Vrai changement pour Montréal) ont présenté leurs idées lundi soir, dans un débat sous le thème de l’économie plutôt houleux, devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

En transport, M. Coderre a indiqué vouloir améliorer l’efficacité du réseau actuel et «d’investir dans la peinture» pour augmenter le nombre de voies réservées. Il a accusé M. Bergeron d’être rêveur et «dogmatique», à cause de son entêtement pour le tramway.

Le chef de Projet Mont­réal a pour sa part attaqué le «manque d’audace» des autres candidats. Il a par ailleurs lancé à M. Côté, un direct : «Informez-vous!», quand ce dernier a promis une voie réservée pour la navette qui relie l’aéroport au centre-ville de Montréal (747). Un projet déjà en cours d’aménagement.

Mme Joly a pour sa part chiffré le projet de son 130 km de Service rapide par bus (SRB), à «7 M$ le km», soit quelque 910 M$ sur huit ans. La candidate a aussi surpris ses adversaires en lançant que le rôle du maire n’était pas de faire du développement économique, mais d’améliorer la qualité de vie de la métropole pour attirer les meilleures entreprises et retenir les étudiants.

Dans leur discours de clôture, les candidats Coderre et Joly se sont lancé des pointes, le premier affirmant que la mairie n’était pas un exercice de visibilité, la deuxième rappelant que ce n’était pas un prix de consolation.

M. Côté, qui a semblé le plus à l’aise devant la foule, a réitéré son désir de voir Montréal devenir une ville de savoir et de créativité.

M. Bergeron a pour sa part rappelé qu’il était le seul parti à ne pas avoir de lien politique avec le provincial ou le fédéral qu’il comptait «rationaliser» le nombre de fonctionnaires, pour éviter des dédoublements.

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