Le candidat dans Saint-Léonard de l’Équipe Denis Coderre, Robert Zambito, ne se présentera finalement pas à l’élection du 3 novembre.
L’ancien conseiller d’Union Montréal, qui est élu depuis 1986, a quitté le parti à la demande de M. Coderre, après qu’il eut appris la diffusion, ce mardi, d’un reportage d’Enquête qui concerne une histoire de pot-de-vin.
«J’ai dit et répété à plusieurs reprises que c’est tolérance zéro en matière de malversations, qu’elles fassent ou non objet d’accusations. J’ai donc exigé que Robert L. Zambito retire immédiatement sa candidature et cesse de se réclamer de l’Équipe Denis Coderre pour Montréal», a indiqué M. Coderre par communiqué, rappelant qu’au moment de son recrutement, le candidat a, «rempli un questionnaire exhaustif assermenté et rien d’irrégulier n’y apparaissait».
Selon le journaliste Alain Gravel, en 2010, M. Zambito aurait offert à deux reprises 20 000$ pour un terrain à Bernard Blanchet, un conseiller indépendant qui a été élu sous la bannière d’Union Montréal. M. Blanchet, qui est le président de la Commission sur le développement économique et urbain et l’habitation aurait contacté les policiers, qui auraient ouvert une enquête et qui lui auraient demandé de rester muet concernant ses démarches auprès d’eux. Il aurait aussi averti l’ex-maire Gérald Tremblay.
M. Zambito aurait demandé à M. Blanchet de réduire le prix d’un terrain situé à Lachine.
Celui qui se présentait dans le district électoral de Saint-Léonard-Est nie ces allégations et considère être traité injustement.
Il n’apparaît plus sur le site de l’Équipe Coderre.
Réaction de l’opposition
«Le filtre Coderre contre la corruption a des trous», a ironisé le chef de Projet Montréal Richard Bergeron qui rappelle que c’est le deuxième candidat de Denis Coderre qui est forcé de démissionner.
Le candidat Mario Charpentier, qui se présentait dans l’arrondissement d’Outremont, a démissionné en septembre. Il aurait enfreint la loi électorale lorsqu’il était président de l’Action démocratique du Québec (ADQ).
«Pour des fins électoralistes, M. Coderre a décidé de s’entourer d’ex d’Union Montréal, a ajouté Mélanie Joly. Il savait qu’il y avait des perquisitions dans certains arrondissements, dont Saint-Léonard. M. Coderre démontre encore une fois qu’il n’a pas la crédibilité pour s’attaquer à la corruption à Montréal.»
«Denis Coderre est de nouveau associé à des gens qui sont associés à de la corruption, a lancé pour sa part Marcel Côté. Il n’y a pas de fumée sans feu. Il n’y a pas de doute que M. Coderre n’a pas les moyens de vérifier si ses candidats sont à l’abri de soupçons ce que demande la politique aujourd’hui.»