Rosemont–La Petite-Patrie veut «décourager» les ménages d’acquérir deux véhicules sur son territoire en imposant une tarification plus sévère sur le stationnement.
Dès le 1er janvier, les résidents possédant plus d’une voiture devront débourser 286 $ pour obtenir une vignette de stationnement supplémentaire. Soit une augmentation de 65 % pour un deuxième véhicule normal, et de près de 230 % s’il est électrique.
Le maire François Croteau ne s’en cache pas. Il veut «encourager le transport actif et collectif» sur son territoire.
«Avoir deux voitures, en 2015, dans un arrondissement comme Rosemont–La Petite-Patrie, je n’ai pas peur de le dire, c’est déraisonnable, affirme-t-il. C’est un comportement que je trouve déplorable et pour laquelle on met une tarification qui est clairement une pénalité.»
L’administration locale a ainsi décidé de mettre en place une tarification unique, peu importe le type de second véhicule. Toute vignette supplémentaire coûtera désormais 286$ pour une année complète et 143 $ pour la moitié de l’année, selon des tarifs adoptés lundi, lors du conseil d’arrondissement.
Le tarif reste en revanche modulé selon le type de véhicule, pour l’achat d’une première vignette.
«On n’enlève pas la possibilité aux gens d’avoir une voiture. Le problème se situe dans le deuxième véhicule et ce choix, les personnes doivent l’assumer.» – François Croteau, maire de Rosemont–La-Petite-Patrie, qui estime qu’un deuxième véhicule met plus de pression sur les rues.
Seul Marc-André Gadoury, conseiller de l’opposition, a voté contre. «On réduit les espaces de stationnement, mais en même temps, on augmente le tarif, explique-t-il. Il faut donner une alternative aux familles. Sinon, on ne fait que de la répression.» L’élu de l’équipe Coderre a proposé en vain une hausse de 4 $.
Sa collègue indépendante, Érika Duchesne, qui a voté en faveur du nouveau règlement, a tout de même dénoncé l’augmentation. «Les gens n’ont pas de solution de rechange. Il faut les écouter et aussi avoir des gestes pour les aider, a-t-elle plaidé. Les gens vont vraiment être fâchés parce que cela fait beaucoup d’argent pour une famille.»
Au printemps, sans trompette ni tambour, l’arrondissement avait déjà voté une première hausse substantielle modifiant les tarifs de 2015.