Quelques centaines de personnes se sont rassemblées samedi après-midi dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve pour la manifestation «Pour un réinvestissement massif dans les écoles publiques».
Organisée par la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), cette marche se veut un rappel au gouvernement du Québec qu’«une de ses responsabilités est d’assurer le financement adéquat des écoles publiques», soutient le président de la FAE, Sylvain Mallette.
Selon lui, les écoles ne reçoivent pas le financement nécessaire pour accomplir leur mission. «[L’école publique] est abandonnée par le gouvernement qui fait des choix budgétaires en décidant d’aider Bombardier à hauteur de 1,3 G$ avec de l’argent public et qui prive l’école de ressources», expose M. Mallette.
La FAE a choisi s’organiser sa manifestation dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve car plusieurs écoles du secteurs éprouvent des difficultés financières et certaines ont dû fermer leurs portes à cause de leur vétusté. «Ce quartier témoigne de l’état dans lequel le gouvernement a choisi de placer les écoles publiques», souligne le président de la FAE. La manifestation s’est d’ailleurs arrêté devant l’école Saint-Nom-de-Jésus, qui a été fermée en 2102 à cause de moisissures. Elle n’a toujours pas été rouverte.
Vendredi, le ministre de l’Éducation, François Blais, a annoncé que 500 M$ serait consacrées à l’entretien dans les infrastructures scolaires, une annonce que la FAE juge insuffisante. «Une école ne se détériore pas dans une fin de semaine, ce sont des années de laisser-aller et où les gouvernements ont fait des mauvais choix, juge Sylvain Mallette. Ce n’est pas avec les « mesurettes » annoncées par le ministre de l’Éducation que ça va améliorer la situation. C’est des milliards qu’il faudrait réinvestir pour mettre à niveau le parc immobilier.»
Des députés montréalais de l’opposition et d’autres groupes et syndicats ont pris part à la marche dont la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le mouvement Je protège mon école publique, la Coalition de parents d’enfants à besoins particuliers et l’Association québécoise des centres de la petite enfance.
Questionné sur les négociations de convention collective que son syndicat poursuit actuellement avec le gouvernement, M. Mallette n’a voulu donner aucun détail. «La négociation c’est une chose, mais nous sommes ici aujourd’hui pour défendre l’école publique», a-t-il martelé.