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Trudeau ouvert à allonger la période d’accessibilité à la PCU

Le premier ministre Justin Trudeau

Le premier ministre Justin Trudeau

Les trois millions de Canadiens encore sans emploi pourraient bientôt obtenir une prolongation de la période d’accessibilité à la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Mardi, le premier ministre Justin Trudeau s’est dit «ouvert», tout en affirmant vouloir serrer la vis aux fraudeurs.

«Évidemment, dans une économie en plein essor, on n’aura plus besoin de la PCU. Mais dans cette période de transition, on est ouverts à toutes sortes de suggestions», a-t-il signalé mardi lors de son point de presse quotidien.

Le Nouveau parti démocratique (NPD) avait exigé plus tôt une prolongation de quatre mois de ce programme gouvernemental.

«Avec les pertes d’emplois qu’on a vu, on sait qu’on va en avoir besoin pendant un bout de temps», a convenu l’élu de Papineau en réponse à cette demande.

Par ailleurs, M. Trudeau s’attend à «des changements à tous les programmes» d’aide gouvernementaux à mesure que l’économie reprend. Lancée au mois de mars, la PCU avait très vite touché une grande partie de la population active canadienne, forcée à l’arrêt de travail.

Chasse aux fraudeurs

À l’autre bout du spectre, le gouvernement fédéral s’apprête à déposer un nouveau projet de loi à la Chambre des communes. L’objectif: rendre ceux qui ont abusé de la PCU passibles de peines de prison et d’amendes.

«On a pris la décision d’envoyer l’argent au plus grand nombre de gens possible. On savait que ça voulait dire que, par la suite, on allait devoir mettre en place des mesures pour corriger les erreurs et, effectivement, contrer la fraude», a évoqué le premier ministre.

M. Trudeau soutient que le projet de loi ne ciblera pas les Canadiens qui ont malencontreusement contrevenu à la loi. Le chef du NPD, Jagmeet Singh, soutenait mardi que le nouveau projet de loi fédéral pourrait affecter de façon plus importantes les communautés racisées et pauvres.

«Évidemment, s’il y a des gens qui ont fait une erreur, il ne seront pas punis, a convenu le premier ministre un peu plus tard mardi. Mais on a besoin d’avoir des mesures concrètes et précises pour aller chercher cette petite minorité de criminels.»

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