L’opposition officielle revient à la charge. Pour éviter qu’une des dernières régions du Québec encore en zone orange passe au rouge, le Parti libéral (PLQ) presse le gouvernement d’installer des barrages routiers à Sainte-Adèle et à Saint-Sauveur, dans les Laurentides.
La demande fait écho à celle des maires de ces deux municipalités, qui demandaient la semaine dernière que Québec procède comme durant la première vague avec des contrôles routiers à l’entrée des zones épargnées.
Sainte-Adèle et Saint-Sauveur s’accolent à la MRC de Rivière-du-Nord, passée en zone rouge à la fin du mois de septembre. Depuis, leur MRC – les Pays-d’en-Haut – a toutefois été épargnée. Le porte-parole du Parti libéral en matière de sécurité publique, Jean Rousselle, souhaite que ça reste ainsi.
«La demande faite par les élus locaux au gouvernement demeure lettre morte. J’implore la ministre de la Sécurité publique d’être à leur écoute», a-t-il indiqué lundi dans un communiqué de presse.
Aux plus récentes nouvelles, la MRC des Pays-d’en-Haut décompte 13 cas actifs de COVID-19, soit environ 30 par 100 000 habitants. La MRC de Rivière-du-Nord, qui encadre Saint-Jérôme, en rapporte 159, soit environ 90 cas par 100 000 résidents.
C’est non à Québec
Jeudi dernier, lorsqu’interrogé sur le sujet, le premier ministre François Legault s’était opposé du tout au tout à la demande des maires locaux.
Selon lui, la situation n’est pas la même que lors de la première vague de COVID-19, durant laquelle certaines MRC des Laurentides avaient reçu des points de contrôle policiers. À l’époque seul le transit des travailleurs essentiels avait obtenu l’approbation des autorités.
«On avait mis des barrages au printemps parce qu’il y avait des zones qui étaient très différentes les unes des autres», a souligné le premier ministre, en conférence de presse à Québec, jeudi.
«Actuellement, les entreprises sont ouvertes, avait-il ajouté. Ce serait difficile, avec les entreprises ouvertes, de mettre ce genre de mesure.»